Condamnation n La Russie, la Chine, L'Italie, l'Autriche… ont critiqué l'«alarmisme» de la France et disent vouloir privilégier toujours la voie diplomatique. Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a déclaré mardi qu'il ne prenait «pas au sérieux» les déclarations du chef de la diplomatie française Bernard Kouchner évoquant le risque d'une «guerre» avec l'Iran si les sanctions contre son programme nucléaire restaient sans résultat. «Nous ne prenons pas au sérieux ces déclarations. Les propos médiatiques sont différents des positions réelles», a déclaré M. Ahmadinejad aux journalistes à la sortie du siège du Parlement à Téhéran. Pour leur part les Russes jugent qu'une éventuelle intervention militaire américaine en Iran serait «une erreur politique» avec des conséquences «catastrophiques», a affirmé le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Alexandre Lossioukov, dans un entretien publié ce mardi par le quotidien Vremia Novosteï. La réaction russe survient alors que le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner est arrivé lundi soir à Moscou pour une visite de deux jours. Pour M. Lossioukov, «des bombardements de l'Iran seraient un mauvais pas qui aboutirait à des conséquences catastrophiques et fâcheuses», a-t-il dit au journal russe. La Chine s'est élevée ce mardi contre les «menaces incessantes» d'intervention militaire en Iran, en réaction aux propos de Kouchner. «Nous croyons que la négociation diplomatique reste le meilleur moyen pour résoudre les problèmes», a déclaré une porte-parole du ministère des Affaires étrangères. L'ancien Premier ministre français Dominique de Villepin a affirmé lundi soir qu'il ne fallait pas «donner de mauvais signaux à l'administration Bush» et que le rôle de la France était de «défendre une solution de paix» dans le dossier iranien. Hier, c'était l'Agence internationale de l'énergie atomique qui a accusé la France de vouloir créer une situation de «tension extrême» avec l'Iran en parlant de «risques de guerre» avec ce pays. De son côté, la ministre autrichienne des Affaires étrangères a sévèrement critiqué lundi le chef de la diplomatie française Bernard Kouchner. Le chef de la diplomatie italienne Massimo D'Alema a, lui aussi, estimé lundi que de «nouvelles guerres» en Iran «ne pourraient que créer des tragédies» et qu'il fallait laisser «le temps nécessaire à la diplomatie». Même les USA, ont curieusement, essayé de laisser passer l'orage et n'ont pas profiter de ce clin d'œil français de Kouchner. Le ministre américain de l'Energie, Samuel Bodman, a déclaré, lundi, que les Etats-Unis comptaient sur la voie diplomatique pour régler la question du programme nucléaire iranien, programme nucléaire controversé.