Résumé de la 1re partie Mourad et Houria se retrouvent dans une maison totalement dénudée. La famille de Nadia a même pris les oreillers et les matelas. Houria sursaute Quoi ? Comment vas-tu faire ? Pourquoi le polochon ? Je croyais que tu allais au moins ramener les matelas? le polochon ! ?Écoute, cette nuit nous allons dormir sur ce tapis, mais il nous faut des oreillers? je vais voler le polochon ?Voler ? Mais comment tu connais ouled Slimane, ils vont te déchiqueter ! ?Non écoute ! Nous allons leur rendre visite maintenant, avec l?intention d?arranger les choses? Tu vas prendre tous les torts sur toi.. On va laisser parler à leur guise, et quand ils s?y attendront le moins, je m?emparerai du polochon, car ses affaires sont certainement sur la doukana, où nous serons installés, et je m?enfuirai à toutes jambes ! ?Mais tu es fou ? ils te rattraperont et tu seras massacré ils sont durs ! ?Fais-moi confiance et allons-y ! Houria, le c?ur battant très fort d?appréhension, ne peut que le suivre car elle ne voit aucun autre moyen pour passer la nuit? Ils sont reçus par la famille de Nadia avec froideur. Cette dernière, qui reste cachée dans la «maksoura», la chambre à coucher de son frère, ne daigne pas se montrer, sur ordre de sa mère. ?Je vais leur faire voir, à ces malotrus ! dit Ma Zoubida, en resserrant sa ceinture de laine tressée. ?C?est elle, maman, lui n?a rien à voir ! dis- leur que je veux vivre seule avec mon mari.. ?Ne t?en fais pas je vais leur fabriquer une bague à leur taille ! Et elle retourne dans la grande salle où Houria et son frère, l?air penaud, écoutent patiemment les accusations du grand frère de Nadia. ?Ya khouiya, quand tu es venu demander sa main, tu ne nous as pas dit que c?est ta s?ur qui va tout commander ! Ma s?ur est très jeune et très gentille, mais c?est trop ! Barakat ! ?Je n?aurais pas dû vous la donner, renchérit Zoubida. Les filles de son âge jouent encore, c?est une enfant ! Que m?avez-vous fait pour que mes yeux soient fermés à ce point ? Houria? Tu as dû m?ensorceler ! ?Mais non khalti Zoubida, naâli chitane ! C?est moi qui n?ai pas de chance ! Je suis divorcée alors que «ntêjeti» ont de grands enfants ! Saâdi sâadi mssaouêd, khalti Zoubida ! (à suivre...)