Dans son rapport sur la pollution dans le bassin méditerranéen et des côtes algériennes, selon Hocine Bellout, nous apprend que «La mer Méditerranée est la mer la plus polluée du monde et le renouvellement de son eau se fait tous les 90 ans. L'apport de la pêche y représente 2% de la pêche mondiale. 69 fleuves s'y jettent et on dénombre 200 millions d'êtres humains vivant de la mer.» Sur la pollution des mers, il indiquera que des accidents proviennent pendant l'extraction et le transport des hydrocarbures dans les océans, principale cause de la pollution des eaux de mer. «On estime à 6 millions de tonnes d'hydrocarbures introduites tous les ans en mer et qu'une tonne peut recouvrir une surface de 12 km2», reprendra-t-il. Les eaux usées domestiques et industrielles sont une autre source de pollution de la mer. Les stations d'épuration sont saturées, selon lui. «L'afflux annuel des touristes durant la saison estivale constitue, lui aussi, une autre forme de pollution par les matières organiques fermentescibles qui dégradent le peuplement sous-marin sur plus d'une centaine d'hectares sur une profondeur de 40 m. Des herbiers de posidonies (grandes plantes marines qui sont les plus riches et les plus productives de toutes les eaux du littoral). Le phosphore est l'un des polluants provenant des résidus métaboliques (28%), des détergents (33%), de l'élevage (13%), d'excès d'engrais agricoles (18%) et d'industrie (6%). Ce phosphore limite la croissance des algues, produit une qualité anormale de microalgues qui consomment tout l'oxygène contenu dans l'eau de mer», enchaînera-t-il. L'incinération des ordures et les fonderies de la métallurgie favorisent la pollution également. «La décharge totale du plomb dans l'eau est estimée à 3,8 millions de kg et réduit la croissance de plusieurs espèces d'algues sans parler du mercure.»