Alger l Dans l'objectif de susciter un débat sur d'éventuelles modifications du cadre juridique régissant l'adoption des enfants abandonnés, un séminaire sur «l'amélioration des conditions de la kafala» sera organisé le 25 novembre à Alger par l'Association algérienne Enfance et Familles d'accueil bénévole (Aaefab). Ce séminaire permettra de «faire le point sur l'arsenal juridique et administratif, ainsi que sur les insuffisances ou dysfonctionnements signalés, aussi bien par les parents que par les professionnels», selon un membre de l'Aaefab. Il reste beaucoup à faire pour une intégration complète de l'enfant dans sa famille et pour assurer son devenir dans la société, estime cette association. Des professionnels de la protection de l'enfance et des familles d'accueil avaient formulé, lors d'une rencontre en mars 2005, des propositions face aux «difficultés qu'ils rencontrent au quotidien (...) qu'ils ont transmises aux autorités sans que, pour le moment, elles soient prises en compte», ajoute l'Aaefab. L'association affirme cependant que la «kafala», telle que définie par le Code de la famille de 1984, est un puissant moyen d'encourager l'accueil des enfants abandonnés, surtout depuis l'introduction du complément au décret relatif au changement de nom de janvier 1992, qui autorise la concordance de nom entre le parent «kafil» et l'enfant «makfoul». Quelque 21 000 enfants nés hors mariage ont été adoptés par des familles d'accueil dans le cadre de la kafala ces cinq dernières années, a récemment indiqué le ministre de la Solidarité nationale, Djamel Ould Abbas.