«Netcom déploie des efforts depuis 1996, c'est-à-dire depuis sa création, pour rendre la ville d'Alger propre bien que, actuellement, elle ne le soit pas», reconnaît Mme Yaker, responsable de la cellule de communication à Netcom. «En faisant ce constat, je dirais que l'incivisme des citoyens y est pour beaucoup. Tout le monde est au fait que nos engins font des rotations la journée alors que la collecte doit se faire, en principe, la nuit, mais malgré les séances de rattrapage, Alger reste sale», renchérit-elle, tout en admettant que l'Epic qui «joue au chat et à la souris» avec les citoyens «n'est pas en mesure de mettre un agent derrière chaque pollueur». Au sujet des problèmes auxquels sont exposés, au quotidien, les agents de l'entreprise, notre interlocutrice avouera que plusieurs éléments de Netcom «se sont fait insulter et ont même été agressés par des citoyens peu soucieux de l'hygiène publique», alors que d'autres, en raison du problème du tri, se blessent carrément en maniant des objets tranchants, comme des seringues, des métaux et du verre. Pour la responsable de la communication, «il n'y a pas de quartier plus sale qu'un autre» et elle se contente d'expliquer que «le gros du travail de la collecte se fait généralement dans les zones où il existe une forte densité démographique et une prolifération accrue des marchés informels».