Oubli Même si la wilaya jouit d?une vocation agricole avec tous les avantages que cette étiquette peut générer, la région reste confrontée à de multiples fléaux sociaux. Les statistiques font ressortir que des milliers de familles éprouvent des difficultés car vivant en dessous du seuil de pauvreté. L?illustration d?un tel constat reste l?existence de bidonvilles, de taudis et de baraques en tôle ondulée qui abritent, à ce jour, des familles entières abandonnées à leur triste sort dans des conditions inhumaines. L?exode rural, conséquence du terrorisme, a eu pour effet d?encourager la poussée de tels îlots de misère. Sans emploi fixe, les chefs de famille sont recensés chômeurs ou travailleurs occasionnels. Les épouses et les enfants constituent les principales victimes de la pauvreté. Les rares enfants qui ont la chance de fréquenter l?une des écoles implantées en ville sont obligés de parcourir plusieurs kilomètres à pied pour y parvenir car ni moyens de transport ni ramassage scolaire ne sont assurés s?exposant à tous les aléas. Evoluant dans un environnement insalubre, ces enfants sont sensibles aux maladies et, en l?absence d?infrastructures sanitaires sur place, les patients doivent être évacués en toute circonstance vers la ville. En hiver, dans ces constructions illicites, cette population patauge dans la boue et, en été, elle est confrontée à la poussière qui s?élève du sol non bitumé. Ces habitants ne disposent ni d?eau potable, ni d?électricité, ni de sanitaires et, circonstances obligent, plusieurs membres d?une même famille partagent une baraque n?excédant pas 20m2. Mais tous ces laissés-pour-compte ne désespèrent pas de bénéficier un jour de logements décents comme le leur ont promis les élus qui leur ont rendu visite au cours de leur campagne électorale?