Le pacte européen sur l'immigration que la France va proposer lors de sa présidence de l'UE au second semestre 2008 devra comporter «un refus des régularisations massives de sans-papiers», a déclaré hier, mercredi, le ministre français de l'Immigration, Brice Hortefeux. Lors d'une audition devant la délégation parlementaire pour l'UE de l'Assemblée nationale, le ministre a abordé les différents aspects de ce pacte européen sur l'immigration que la France compte faire adopter dans le cadre de sa prochaine présidence de l'UE. Rappelant que «cinq pays concentrent 80% des flux migratoires» (Italie, Espagne, Grande-Bretagne, Allemagne et France), il a affirmé que, malgré «les fortes nuances» des différentes immigrations, les interlocuteurs qu'il a rencontrés jusqu'à présent «partageaient la même conception et les mêmes objectifs». Si «chaque pays demeure libre de fixer les conditions dans lesquelles il souhaite accueillir les étrangers», a dit M. Hortefeux, il faut néanmoins une «organisation commune». De ce point de vue, il a énuméré cinq aspects principaux parmi lesquels «le refus des régularisations massives de sans-papiers». Il a ensuite estimé souhaitable que l'Union européenne devienne «un pôle attractif pour l'immigration professionnelle», notamment avec la «blue card» européenne, à l'image de la carte «compétence et talents» que la France a lancée pour la main-d'œuvre étrangère qualifiée.