Intervention n De passage jeudi, sur les ondes de la radio nationale, Khalida Toumi, ministre de la Culture, a dressé un bilan exhaustif, non seulement de la manifestation «Alger capitale de la culture arabe», mais de tout le secteur de la culture. La ministre a estimé que beaucoup reste à faire dans ce secteur, notamment pour ce qui a trait à la formation, aux infrastructures (salles de cinéma, théâtres, musées, bibliothèques...). Pour ce faire, Khalida Toumi annonce un plan qui s'étalera d'ici à 2014 et sera dévoilé devant les opérateurs culturels dans les prochains jours. Il s'agit d'un schéma directeur pour le secteur. La manifestation «Alger capitale de la culture arabe» clôturée jeudi, a, estime la ministre dévoilé, les lacunes du secteur, notamment le manque en opérateurs de spectacles et en infrastructures. Ainsi, Khalida reconnaît qu'une bibliothèque par commune, comme c'est le cas dans certaines localités, est insuffisant. Même constat pour les musés dont le nombre reste nettement en deçà de la norme alors que notre pays recèle des vestiges innombrables dans plusieurs wilayas du pays, particulièrement l'Est algérien. Notre pays ne dispose en effet que d'une dizaine de musés dont deux ont été réalisés en 2007, rappelle la ministre. Idem pour les salles de cinéma et les théâtres. A ce propos, Khalida Toumi a assuré qu'il y a des projets lourds qui se feront dans les prochaines années. «Nous voulons que la dynamique de l'année 2007 ne s'arrête pas». Abordant le volet cinéma, l'invitée de la radio a été critique relevant que la majorité des phases de réalisation se font ailleurs, en France, au Maroc ou en Tunisie avec des sommes colossales en devises. Pour remettre de l'ordre dans ce secteur, elle a annoncé le projet de revoir le cadre juridique obsolète qui a été confectionné en 1964, et affirmer vouloir carrément «copier mot à mot» la réglementation en vigueur, régissant le CNC français. Evoquant le bilan de la manifestation «Alger capitale de culture arabe», la ministre a énuméré une pléiade de projets réalisés durant cette année : 1221 livres imprimés, 48 wilayas ont exposé et ont mis leurs richesse en valeur à Alger, plusieurs artistes arabes se sont produits pour la première fois en Algérie. Par ailleurs, la ministre a fait le point sur les projets de réhabilitation de salles de cinéma et édifices de valeur. Dans sa lancée elle a indiqué que «la manifestation nous a permis de construire des musés d'arts, de réhabiliter d'autres édifices patrimonial à savoir, Dar El Hamra à la Casbah et qui abritera, désormais, le Centre national de recherche en archéologie, la villa Abdellatif et la salle Atlas». Cette dernière précisera la ministre était un véritable cauchemar du fait de la complexité de son architecture et son occupation par des familles depuis les années 1960. Elle sera ouverte avant avril et les travaux vont bon train. D'autres «projets lourds» ont été cités par la ministre. Entre autres, le centre arabe de l'archéologie qui sera d'une architecture typiquement maghrébine et la bibliothèque arabo - sud-américaine, dont l'étude technique est achevée et l'entreprise réalisatrice est connue, donc reste à entamer les travaux dans la nouvelle ville de Sidi Abdellah, lesquels dureront 30 mois.