«L'événement a déclenché une dynamique que nous ne voulons pas voir mourir. C'est à sa pérennisation que nous travaillons.» Le bilan de l'événement «Alger capitale de la culture arabe 2007» et les perspectives à venir, ont fait l'objet, jeudi dernier, d'une émission radiophonique sur les ondes de la Radio nationale Chaîne II, avec un invité d'honneur, la ministre de la Culture, Mme Khalida Toumi. A cette occasion, la ministre a dressé le bilan de cette manifestation en déclarant que «même si aujourd'hui nous nous trouvons en fin de parcours, il n'en demeure pas moins que le bilan ne peut être précis. Mais nous pouvons, d'ores et déjà, nous permettre une note d'optimisme tant pour la quantité que la qualité des activités produites». «La manifestation nous a permis d'engager une dynamique dans l'action culturelle. Par exemple, dans le domaine de l'édition, nous avons édité 1221 titres, répartis entre édition, réédition et traduction concernant des romans, des nouvelles, de la poésie, des bandes dessinées ainsi que la réédition de grandes figures de la littérature arabe.» «Ainsi, des espaces ont été consacrés à la lecture publique avec des bibliothèques régionales et communales et l'acheminement des livres vers le lecteur via des dizaines de bibliobus qui ont sillonné le pays.» Quant au cinéma, à la faveur de cet événement majeur, elle fera remarquer qu'«il y a eu 61 films produits et 10 en postprod, qui ont permis un véritable chantier sur l'industrie cinématographique dans toutes ses dimensions». S'agissant du film retraçant la vie de l'Emir Abd El Kader, en prélude à la superproduction cinématographique qui est encore en phase d'étude, elle dira que «sa réalisation entre dans les prérogatives du président de la République.» Par ailleurs, le patrimoine a repris ses droits avec la restauration, la préservation et la construction de nouvelles infrastructures, surtout avec les grands projets du président de la République. C'est le cas du «Musée national d'art moderne et contemporain d'Alger situé dans les anciennes Galeries algériennes, du Centre national de restauration des biens culturels (ex-Dar el-Souf) à la Casbah d'Alger ainsi que de l'amphithéâtre Fadhila-Dziria prévu à l'Institut supérieur de musique. L'architecture du futur centre arabe d'archéologie, se veut être l'expression de la modernité en reprenant la langue qui s'inspire du passé. Ainsi, le projet de la future bibliothèque arabo-latino-américaine aura son siège à Alger». Toutes les expositions ont redonné vie aux musées, aux galeries et particulièrement aux artistes créateurs. «Le mérite leur revient tant elles avaient non seulement un caractère cognitif et une portée pédagogique sur la valeur et la richesse de notre patrimoine, mais également aux arts plastiques et aux beaux-arts en général», a ajouté la ministre. Cette effervescence culturelle a permis au secteur du 4e art de participer à l'action culturelle permanente, en contribuant à l'émancipation de la citoyenneté et en perpétuant ce rapprochement avec le public, tel que l'ont permis les 680 représentations données sur les différents espaces scénographiques des 48 wilayas du pays. 47 pièces ont été produites par les associations, les coopératives, les théâtres régionaux ainsi que le Théâtre national. Dans cette logique, «nous envisageons d'ouvrir, dans le cadre du schéma directeur que avons proposé au gouvernement, 10 théâtres régionaux, dans le moyen terme, pour permettre à tous les artistes du pays d'exprimer leur talent», a affirme Mme la ministre qui s'est réjouie de la considération manifestée pour son secteur avec le doublement de l'enveloppe budgétaire octroyée pour l'année 2008. «Alger, capitale arabe de la culture 2007» a permis de démontrer que nous avons de grandes capacités d'organisation et un énorme potentiel de création. Elle a déclenché une dynamique que nous ne voulons pas voir mourir. C'est à sa pérennisation que nous travaillons, conclura-t-elle.