Résumé de la 3e partie n Pour sauver M'hamed El-Hem, Smim'Enda tue ses parents. C'est ainsi que les deux frères quittent leur maison pour être bergers chacun de son côté... M'hamed El-Hem était dès lors contraint de chasser chaque jour de nombreux moineaux pour les enfants, de porter la vieille sur le dos lorsqu'il allait faire paître le troupeau. A l'heure du repas, on lui lançait une galette qui roulait à ses pieds. Souvent, elle était happée par le slougui sans même lui parvenir. Le pauvre garçon était tenaillé par la faim et la fatigue. Une année s'écoula et Smimi'Enda se rendit à la croisée des chemins. Il trouva l'arbre presque desséché. Affligé, il partit à la recherche de son frère. Il finit par le retrouver, misérable berger en haillons, transportant une vieille sur le dos et entouré d'une horde d'enfants terribles qui réclamaient des moineaux. Il était méconnaissable, plus près de la mort que de la vie. Il le salua et lui dit : — Alors, mon frère, je vois que tu n'as pas écouté mes conseils. Mais puisque nous nous ressemblons, échangeons nos vêtements et nos emplois. Toi, tu iras chez mes maîtres te refaire une santé, et moi je m'occuperai de cette ferme. Ainsi fut fait. Smim'Enda, heureux sous ses loques, rentra du pâturage avec son troupeau de moutons. Les enfants coururent vers lui en hurlant : — M'hamed El-Hem ! M'hamed El-Hem ! Où sont nos moineaux ? Où sont nos moineaux ? — Servez-vous ! Ils sont dans ma capuche, leur répondit-il. Les enfants y plongèrent leurs mains, poussèrent un cri et moururent sur-le-champ. En effet, c'était des scorpions que le berger avait mis à la place des moineaux. Quand les parents lui demandèrent des explications, il leur répondit : — Amayerat-houm tarou maâ walat-houm : Leurs âmes se sont envolées avec leurs moineaux. Le lendemain, il étouffa la grand-mère en lui enfonçant une épaisse bouillie de semoule dans la gorge. — Elle a voulu voler une bouchée de tsisa (bouillie épaisse), pendant votre absence, expliqua-t-il aux belles-filles. Les jeunes femmes de la ferme n'éprouvèrent pas trop de chagrin de cette mort. Vint ensuite le tour du slougui. Lorsque la galette fut lancée au berger, elle roula et le chien s'élança comme à son habitude pour la subtiliser. Smim'Enda, grâce à son ouïe fine, fut le plus rapide. Il s'empara de la galette non sans avoir assené un coup de bâton au chien qui trépassa. Une fois la ferme débarrassée des enfants, de la vieille et du chien, la vie devint plus facile. Smim'Enda alla chercher son frère qui put y vivre enfin plus tranquille. On l'aima dans la ferme car il ne restait plus que lui pour consoler tout le monde. C'est ainsi que les deux frères vécurent heureux dans des fermes sans enfant, sans vieille et sans slougui. Elle a pris le feu, le feu, j'ai pris la route, la route !Elle a mangé du Diss, j'ai mangé du Rfiss !