Puisqu'il ne peut y avoir une vraie réinsertion sociale et réintégration sans emploi, la loi de 1973 qui obligeait les employeurs à réintégrer les ex-détenus à leur poste de travail et qui n'a jamais été mise à exécution, sera désormais appliquée dans toute sa rigueur afin d'éviter toute récidive dans le délit. La nouvelle loi 04-05 de février 2005 appuie cette loi pour le suivi des ex-détenus. Même les diplômes acquis dans les prisons doivent être respectés par les employeurs car ils sont conformes aux programmes et aux méthodes de formation appliqués dans l'ensemble des établissements. La population carcérale, victime de discrimination, pourra, selon les hauts responsables du secteur, ester en justice les employeurs refusant, soit leur réinsertion professionnelle ou même de reconnaître de leurs diplômes. Raison pour laquelle le ministre de la justice et le directeur général de l'administration pénitentiaire ont mis récemment en exergue la nécessité de la sensibilisation de la population carcérale sur ses droits et obligations.