Mission n Une commission interministérielle pour la réinsertion des détenus sera chargée de suivre le détenu durant et après sa peine et favoriser son retour à son poste de travail ou alors trouver un travail aux diplômés des prisons. La réforme des établissements pénitentiaires ne se limite pas seulement à la nourriture et à la formation, mais elle se base essentiellement sur la rééducation des détenus pour faire d'eux des éléments constructifs dans la société. Une reconstruction qui devrait s'étendre à l'accompagnement des ex-détenus pour une réinsertion professionnelle et sociale et une participation active de la société civile. On estime que celui qui rentre en prison et en ressort, a payé sa dette, mais, en retour, la société ne l'aide pas. «A partir de cette année 2008, il sera procédé à l'installation des services officiels dans chaque wilaya pour la réinsertion des détenus après leur sortie de prison au sein de chaque wilaya», nous informe Mokhtar Felioune, directeur général de l'administration pénitentiaire et de réinsertion (Dgarp). Par ailleurs, la réinsertion sociale et le travail doivent être assurés aux ex-détenus, selon de récentes déclarations du ministre de la justice et garde des sceaux, Tayeb Belaïz, lors de la réunion d'évaluation des activités des centres pénitentiaires, par la création d'une commission interministérielle pour la réinsertion des détenus, chargée, selon le ministre, de suivre le détenu durant et après la peine, en plus de la prise en charge de sa réinsertion sociale après sa libération, favorisant ainsi son retour à la reprise de son poste de travail ou trouver un emploi aux diplômés des prisons. Cette commission devra obliger les employeurs à les réintégrer au sein des entreprises en application de la loi de 1971 qui oblige l'employeur à reprendre l'ex-détenu si son acte criminel n'a pas de relation avec l'entreprise. «Le condamné, privé de sa liberté, ne doit pas être perçu comme un simple numéro d'écrou.» C'est l'un des aspects de la politique de la réforme pénitentiaire pour la réinsertion socioprofesionnelle des ex-détenus. Résultat : 13 056 détenus ont bénéficié de formation professionnelle dans plus de 56 spécialités alors que 17 456 autres ont été scolarisés dont 518 ont obtenu le baccalauréat et 740 le BEF, à la charge de l'Etat (frais d'inscription, cours et livres). La prison n'est plus synonyme de surveillance et de répression. La population carcérale bénéficie de suivi sanitaire et psychologique, d'activités de sensibilisation pour la prévention des actes de désespoir qui mènent généralement à des tentatives de suicide ou à des comportements dangereux en plus des séries d'activités et de travaux éducatifs dont certains sont rémunérés. La réinsertion sociale et le travail doivent être assurés aux ex-détenus après leur sortie de prison. Nous avons fait un tour à l'établissement de rééducation d'El-Harrach pour nous rapprocher des différents services conçus pour la préparation à la réinsertion des détenus sur le plan socioprofessionnel.