Chaque hiver apporte son lot de morts écrasés sous les décombres. Plusieurs quartiers ont été sérieusement affectés par les fortes pluies enregistrées depuis une semaine à Oran et sa proche banlieue, causant l?effondrement de plusieurs immeubles ; une situation dramatique que les citoyens subissent chaque année. A Douar Boudjemaâ, un bourg situé à 7 km à l?est d?Oran, des maisons de fortune se sont effondrées sous la forte pression des pluies. A Sidi El-Houari, quartier populaire de la ville, sept maisons en ruine se sont écroulées sans faire, fort heureusement, de victimes parmi les occupants qui ont été évacués dans un centre de fortune. Dans ce vieux quartier populeux du Derb, deux personnes ont trouvé la mort à la suite de l?effondrement de leur habitation, un immeuble vétuste de quatre étages. En 1999, 13 personnes ont trouvé la mort dans des conditions similaires aux Planteurs et une mère et sa fille sont décédées dans l?effondrement de leur logement à Sidi El-Hasni, tandis que quatre personnes, occupant un immeuble de deux étages, ont péri à Ras El-Aïn. A Saint-Antoine, autre quartier populeux de la ville d?Oran, 15 familles demeurant dans une bâtisse menaçant ruine ont été réveillées par l?effondrement d?une façade entière qui s?est écrasée sur des voitures en stationnement. Selon les services de la Protection civile, quatre personnes ont été blessées au cours de cet accident. Nous apprenons, par ailleurs, que l?immeuble en question avait fait l?objet de plusieurs enquêtes diligentées par les services concernés. Les autorités locales, qui se sont déplacées sur les lieux, ont eu toute latitude de mesurer l?ampleur des dégâts. Sous les décombres, des enfants tentaient de récupérer des affaires personnelles. Cet accident nous rappelle la disparition tragique de six personnes, en 2000, dans des conditions dramatiques dans l?effondrement de leur habitation à Gambetta. Une famille entière avait été décimée dans cet accident. A la Scaléra, ce sont cinq habitations de fortune qui se sont effondrées récemment après les pluies diluviennes qui se sont abattues sur Oran. A Sidi El-Houari, aux Planteurs, à Saint-Antoine, au Derb, à Chollet, à Saint-Pierre, à Boulanger, pour ne citer que ces vieux quartiers de la ville, plusieurs immeubles ont été sérieusement endommagés.