Offensive Le meeting de Benflis intervient au moment même où des proches du chef du gouvernement laissent entendre que le RND est en phase avec le mouvement des redresseurs. C?est dans une salle de conférences de l?Ugta que Ali Benflis, SG du FLN, a donné rendez-vous à ses militants et sympathisants. Le choix du lieu du meeting pourrait, notent certains observateurs, être interprété comme un soutien de la Centrale syndicale à la ligne du FLN incarnée par Benflis dans une conjoncture marquée par des velléités d?expulser l?actuel SG de l?appareil du parti, convoité désormais par les partisans du mouvement de redressement apparenté au clan présidentiel. Le meeting de Benflis intervient donc au moment même où des proches du chef de gouvernement laissent entendre que le RND est en phase avec le mouvement des redresseurs mené par le ministre d?Etat, ministre des Affaires étrangères, Abdelaziz Belkhadem. L?histoire retiendra que tout postulant à la magistrature suprême ayant reçu le soutien de la Centrale a vu sa candidature aboutir. «Leur fin est très proche», a lancé Benflis dans une salle totalement acquise. Visiblement l?homme a une carte maîtresse à faire valoir pour mener à bien sa campagne pour la présidentielle : exhiber son rôle de victime de Abdelaziz Bouteflika qui s?acharne à détruire l?autonomie du FLN dont il incarnerait la ligne. Ne donnant pas l?impression d?être désarçonné par le camp adverse dont on dit qu?il a accaparé les leviers administratifs et judiciaires de l?Etat, l?ex-chef du gouvernement vient de remettre les documents prouvant le caractère légal du 8e congrès à la chambre administrative de la cour d?Alger. Au reste, le mouvement de redressement opposé à Benflis semble lui aussi manquer d?assurances puisque l?on susurre çà et là que son congrès (déjà reporté à plusieurs reprises) et prévu pour la mi-décembre, a de fortes chances d?être reporté une nouvelle fois. Il va sans dire que l?incertitude ressentie autour de la fixation d?une date pour l?organisation du congrès découle de la suite qui sera donnée à l?action en justice entamée par le mouvement de Belkhadem. Une action face à laquelle, il faut le dire, Benflis ne désarme pas.