Tares n Mauvaise gestion, faible recours à l'expertise, absence d'une politique de marketing, faiblesse du management et du niveau des dirigeants. Ce constat a été fait, hier, au centre de presse du quotidien El-Moudjahid à la faveur de la rencontre initiée par l'Agence nationale de développement de la PME (Andpme), à laquelle ont pris part de nombreux responsables de PME ainsi que des dirigeants de certaines banques nationales. «L'instauration de la zone de libre-échange à la suite de l'accord d'association avec l'Union européenne doit nous inciter à redoubler nos efforts afin de permettre à nos entreprises d'être les plus compétitives possibles», dira M.Moussaoui, président de l'Andpme. Pour l'orateur, il ne fait pas de doute que la mise à niveau s'avère une nécessité vitale, surtout à la veille des négociations pour l'adhésion de notre pays à l'Organisation mondiale du commerce. «Sur le plan interne, cette mise à niveau contribuera, à coup sûr, à l'amélioration de la production nationale sur le double volet quantitatif et qualitatif, surtout si la concurrence est de mise», ajoutera le responsable n° 1 de l'Agence nationale de développement de la PME. S'agissant du volet inhérent au financement de cette opération, l'intervenant fera savoir qu'elle est de 1 milliard de dinars, soit 100 milliards de centimes / an, précisant que le programme de mise à niveau «n'était pas limité dans le temps et qu'il prendra le temps qu'il faudra, à condition que les chefs d'entreprises s'y impliquent pleinement». Et comme aucune entreprise ne peut réellement activer sans des ressources financières appréciables, la lancinante question du nerf de la guerre fut, comme cela a d'ailleurs été prévisible, omniprésente lors de la rencontre d'hier. Outre les difficultés liées au foncier, certains responsables ont parlé d'un environnement hostile, particulièrement lorsqu'il s'agit de contracter des prêts de la part des banques. Pour certains, la solution réside dans la création d'une banque spécialisée dans le financement des PME. Intervenant, M. Daoudi, directeur général d'une caisse de garantie activant depuis 2006 (et dont la mission est d'assainir le climat d'investissement), rappellera que, eu égard au fait que la banque était soumise à des obligations de résultats, elle ne pouvait pas se permettre d'accorder des crédits sans s'assurer de la solvabilité de ses clients. «Certaines mesures sont nécessaires. S'il n'y a pas de rigueur, de méthodologie et de plan d'action, la banque peut carrément fermer et, dans ce cadre, les exemples sont légion», tiendra-t-il à préciser, ajoutant qu'en matière de financement des particuliers, la BDL jouait, jusque-là, un rôle non négligeable. Un expert financier présent à la rencontre estimera que si certaines PME n'ont pas bénéficié du soutien des banques cela est imputable au fait que ces entreprises activaient, pour la plupart, à la limite de l'informel. Pour lui, la mise à niveau constitue justement une opportunité à saisir dans la mesure où, une fois répertoriées, elle leur permettra de bénéficier du soutien financier de l'Etat. A signaler que selon les statistiques, il ressort que 97% des PME algériennes emploient moins de 20 salariés.