Prévision n 8 milliards de dollars d'investissements étrangers directs sont attendus en Algérie durant l'année en cours. Les investissements étrangers directs en Algérie ont atteint le montant de 20 milliards de dollars ces cinq dernières années (2002-2007). Le chiffre a été révélé ce matin sur les ondes de la Radio par le tout nouveau directeur général de l'Agence nationale de développement des investissements (Andi). «Ce sont des investissements réels, c'est-à-dire des projets réalisés et non pas des intentions d'investissement», a tenu à préciser Abdelkrim Mansouri pour lever l'ambiguïté qui entoure d'habitude les chiffres relatifs au IDE. Pour la même période, les statistiques obtenues auprès du Centre des statistiques des Douanes algériennes (Cnis) ont permis aux responsables de l'Andi de constater que le pays a importé pour 11,7 milliards de dollars en biens d'équipement. Pour la même période, 14 000 entreprises ont été créées, générant 250 000 emplois, selon les estimations de l'Andi faites sur les bases des données du Cnis. Concernant les intentions d'investissement pour les deux prochaines années, des projets concrets ont été enregistrés et seront réalisés au plus tard en 2010. il s'agit de projets dans les secteurs de l'immobilier et du tourisme (5 milliards de dollars), de l'aluminium (7,5 MDS de dollars), des fertilisants (3,8 Mds), de la pétrochimie(3 milliards de dollars), de l'acier (2 milliards), une cimenterie pour 412 millions de dollars et enfin des projets dans le secteur de la santé de l'ordre de 360 millions de dollars. «Ce sont des projets pour lesquels nous avons reçu les promoteurs et que nous sommes appelés à présenter devant le Conseil national de l'investissement», affirme M. Mansouri qui ajoute que contrairement aux années précédentes où les investisseurs «venaient tâter le terrain et repartaient aussitôt, aujourd'hui les investisseurs étrangers viennent pour s'installer». Ce qui fait que notre pays est «mieux placé en matière de flux des IDE que nos voisins». L'amélioration du climat général des investissements n'est pas étranger à cette dynamique. M. Mansouri rappelle dans ce sens les différentes mesures prises, à commencer par la réforme du code des investissements et du code du commerce, le règlement de la question du foncier, la réforme du système financier. Les contraintes bureaucratiques ont été également levées au niveau de l'Andi, se félicite son DG puisque le délai de traitement des dossiers est réduit à 72 heures et l'investisseur s'adresse désormais à un interlocuteur unique. Abordant la question des investisseurs arabes qui ont engagé d'importants projets dans notre pays, M. Mansouri a indiqué ne pas privilégier une nationalité par rapport à une autre : «Ceux qui viennent pour créer des emplois, valoriser nos matières premières, nous aider à substituer à l'importation, à améliorer notre balance commerciale et à diversifier les exportations sont les bienvenus d'où qu'ils viennent.»