Phénomène n Les salles d'Internet qu'abritent les bibliothèques des différentes universités sont bondées d'étudiants en quête d'une thèse de fin d'études ou d'un exposé. A la bibliothèque centrale de l'université Saâd-Dahlab de Blida, première à l'échelle continentale faut-il-le rappeler, les trois salles d'internet sont prises d'assaut par un flux sans cesse grandissant d'étudiants. A l'opposé, les salles de lecture sont désespérément vides. Seuls quelques étudiants s'y trouvent. «Il y a toujours autant de monde que celui que vous voyez aujourd'hui. Les salles s'avèrent trop exiguës pour accueillir le flux des étudiants consultant l'Internet.» Pour l'étudiant, outre la rapidité, l'efficacité et le précieux gain de temps qu'Internet permet, il y a lieu de relever un aspect d'ordre purement économique. En effet, et comparativement à la documentation, Internet permet, également une économie d'argent dans la mesure où rien que pour photocopier trois ou quatre documents, l'étudiant – dont les moyens financiers sont très limités – se voit obligé de débourser beaucoup d'argent. En outre, et dans un souci purement pratique, il est clair qu'avec un flash-disc ou un simple CD, il est possible d'avoir le contenu de plusieurs revues à la fois. Dans ces conditions, pour l'étudiant, la solution est toute trouvée surtout lorsqu'on sait que les livres et les revues coûtent très cher. «Dès lors que tout ce qu'il recherche est disponible sur Internet, pourquoi aller chercher ailleurs ce qu'il a à portée de main ?», s'interroge Mohamed Mefti, chef de service de la recherche bibliographique au niveau de la bibliothèque centrale de l'université Saâd-Dahlab de Blida. Notre interlocuteur affirme que la documentation va en diminuant car Internet s'est imposé de manière indéniable. Pour lui, et au regard du nombre d'étudiants à l'université de Blida (plus de 40 000), le nombre de salles doit être augmenté si l'on veut satisfaire toute la demande. Autre destination favorite, cette fois des enseignants, la salle de connexion reliée à certaines bases de données à travers le monde. Ces dernières, moyennant des codes d'accès secrets, sont en mesure de mettre à votre disposition, le contenu de revues (dans différentes disciplines) et ce, de l'an 2000 jusqu'à 2007. «Au niveau de ces bases, l'on peut trouver jusqu'à 8 millions d'articles. A l'extérieur, la connexion coûte 30 DA l'heure. Ce sont seulement les enseignants et les étudiants en postgraduation qui viennent dans cette salle», nous a dit Azziz Fodhil, responsable de la gestion «bases de données» à l'université Saâd-Dahlab.