Résumé de la 6e partie n L'auteur du vol meurt en emportant le secret de la cachette de la deuxième moitié du tableau L'Agneau mystique. En 1940, la Seconde guerre mondiale est déclarée et revoilà l'Allemagne en... Belgique. Les Français, qui organisent avec rapidité et efficacité la mise à l'abri des collections du Louvre, proposent : «Confiez-nous l'Agneau mystique. Il ira rejoindre la Joconde, la Vénus de Milo, la Victoire de Samothrace...» Il faut dix caisses pour emballer le chef-d'œuvre, qui se retrouve à Pau, avec d'autres trésors du Louvre. Quand la France est entièrement occupée, c'est M. Jacques Jaujard, directeur des Musées nationaux, qui obtient la promesse que les œuvres transférées au château de Pau ne seront pas touchées, sauf si... Sauf si l'on obtenait un document portant tout à la fois la signature de Jacques Jaujard, celle du maire de Gand, et celle de l'Organisation allemande pour la protection des monuments historiques... On doute de la force d'un tel accord devant la «bonne» foi évidente des envahisseurs teutons. En 1942, Jacques Jaujard, catastrophé, apprend que les Allemands, malgré les accords signés, ont transféré l'Agneau mystique à Paris. C'est Ernst Buchner, directeur des musées bavarois, qui, accompagné de trois officiers, l'a emporté du château de Pau. Un télégramme d'Abel Bonnard est arrivé pour donner l'ordre de leur livrer le chef-d'œuvre. Et Buchner emporte le polyptyque à Paris. Où exactement ? Tout le monde l'ignore... Le vent de l'histoire tourne encore, et l'on commence à se dire que bientôt les Alliés vont libérer l'Europe de la botte nazie. Déjà, les Américains organisent les équipes qui auront pour mission de récupérer le plus vite possible les œuvres volées par les nazis, Gœring et Hitler en tête. Œuvres cachées dans des lieux qu'on essaye en vain de préciser. Un bunker souterrain près de Coblence ? Un bunker à Karinhal, splendide propriété de Gœring, non loin de Berlin ? En Bavière, sous la juridiction de Buchner ? Une fois arrivés sur le territoire germanique, les spécialistes américains désespèrent de découvrir un jour le lieu où les Allemands ont dissimulé les trésors dérobés en Europe. Parmi ces spécialistes, le capitaine Robert Posey et le première classe Lincoln Kirstein. Il faudra une rage de dents de Kirstein pour que celui-ci, dans l'impossibilité de consulter un dentiste de l'armée américaine, se voie conduit par un gamin allemand chez un dentiste local. Est-ce le hasard, ce dentiste parle anglais. Quand il apprend que les Américains recherchent les dépôts secrets d'œuvres d'art, il marque la plus grande surprise : son gendre s'est occupé, pendant l'occupation de la France, de regrouper ces œuvres d'art. Le gendre, Hermann Bunjes, est un homme cultivé, ancien de l'université de Harvard et, dès que son beau-père lui amène les deux Américains, il révèle tout ce qu'il sait... Il le fait non par amour de l'art, mais simplement parce qu'il veut obtenir pour lui, sa femme et son bébé, un sauf-conduit. Que risque-t-il ? Tout simplement d'être «liquidé» par les résistants allemands : Hermann Bunjes a été, durant cinq ans, officier dans les SS (à suivre...)