Conséquences n Parmi les causes qui ont conduit à la diminution du niveau de la nappe souterraine des eaux de la Mitidja, il y a lieu de noter le nombre, très élevé, de forages signalés çà et là, à travers champs et prairies. La très grande quantité d'eau puisée, principalement dans le but d'irriguer les agrumes et les autres arbres fruitiers ne peut qu'influer négativement sur la capacité de la nappe phréatique. Selon une source de la direction des services agricoles (DSA) de la wilaya de Blida, le nombre de forages sur tout le territoire de la Mitidja est de 2 236, un chiffre très élevé et qui dépasse de loin les normes requises. Et comme un malheur n'arrive jamais seul, il y a lieu d'ajouter à ce qui précède, le nombre élevé de forages illicites pratiqués par des ressortissants étrangers de nationalité syrienne. Ces derniers, agissant le plus souvent la nuit, portent, consécutivement au travail qu'ils effectuent, un sérieux préjudice aux eaux souterraines en particulier et à l'environnement de façon générale. «Il nous est arrivé, à maintes reprises, de mettre la main sur ces syriens en flagrant délit de pompage des eaux souterraines. Pour ne pas être repérés, ces derniers utilisent un matériel complètement peint en vert de façon à ce qu'il se confonde avec la végétation», nous dit un élément de la brigade de recherche du groupement de la gendarmerie de Blida. Selon les informations qui sont en notre possession, ces syriens agissent au profit de riches agriculteurs, auxquels les responsables des services de l'hydraulique ont refusé l'octroi d'un permis de forage. Ces services au motif que les permis de forage sont très nombreux, refusent d'en accorder davantage, (craignant que la nappe phréatique n'en prenne un coup) d'où le recours aux forages illicites. Selon un agriculteur, qui a déjà vu la méthode utilisée par ces syriens, considère que cette dernière affecte grandement le sol et porte, inévitablement, préjudice au niveau de la nappe. D'aucuns se demandent comment il se fait que ces syriens aient pu introduire leur matériel sophistiqué de forage (avec autant de facilité) sans être repérés au port. Une interrogation légitime surtout lorsqu'on connaît le préjudice causé à l'environnement à la faveur de pareilles pratiques. En tout cas, la balle est dans le camp des autorités, afin que tout ce qui est susceptible d'affecter la nature soit fermement réprimé. En outre, les associations de la défense de l'environnement doivent se manifester sur le terrain et ne pas se limiter à quelques actions sporadiques lors de la journée de l'arbre ou la journée internationale de l'environnement.