Résumé de la 8e partie n Salim est envahi par les images du passé. Il revit son amitié avec Nadia quand, il y a vingt ans, elle l'avait invité chez lui pour l'aider en mathématiques. Elle a insisté pour qu'il aille dès le lendemain chez elle. — Mon père enverra le chauffeur te chercher ! Mais il a refusé : ses camarades, s'ils le voyaient, se moqueraient de lui. Il a donc pris l'adresse – une villa sur les hauteurs d'Alger – et a décidé de prendre le bus pour s'y rendre. — Le bus s'arrête loin de la maison ! — Je marcherai ! Il a, en effet, longtemps marché, demandant qu'on lui indique la villa du docteur N. La maison l'a impressionné : il lui semble que c'est la plus belle du quartier ! Il frappe timidement au portail, mais personne ne semble l'avoir entendu. Il appuie alors sur la sonnette. Un homme vient lui ouvrir. — Je suis chez le docteur N. ? —Oui, c'est son domicile, qui êtes-vous ? — Je viens donner des cours à sa fille… — Je vais vous annoncer… Il saura plus tard que c'est le jardinier… Un jardinier… Il y a aussi une bonne… Salim croit rêver : les jardiniers et les bonnes n'existent que dans les romans ! Il se rappelle : c'est Nadia qui vient vers lui. — Mais entre donc ! Il entre. — Mon père est absent, mais ma mère voudrait te voir… Il regarde autour de lui : le jardin sent bon la rose et l'abricot. — C'est beau, dit-il. — Maman t'attend au salon ! Il la suit. Une dame, très impressionnante, portant un vêtement de soirée, le cou et les bras couverts d'or, lui sourit. — Bienvenue chez nous, Salim. Nadia l'a appelé par son prénom ! La dame continue. — Ma fille m'a dit que tu l'aides beaucoup… — Je fais de mon mieux, madame… Nadia rit. — Sans lui, je serais perdue ! C'est un as en maths ! Il se rappelle avoir rougi. — Tu exagères ! — Si, si, tu m'as sauvée à plusieurs reprises. — Alors, je compte sur toi, jeune homme, pour aider Nadia… Je crois qu'elle en a vraiment besoin… Elle ajoute. — Tu nous dis ce que tu veux pour ta peine… — Non, non, je le fais par amitié… — Nadia. — Maman, nous en parlerons plus tard ! (à suivre...)