Détermination Le secrétaire général du FLN, qui multiplie les rencontres avec les militants de son parti, s?est montré très déterminé à ne faire aucune concession sur les résolutions du VIIIe congrès. Ali Benflis a invité, à l?occasion des deux meetings qu?il a animés ce week-end, à Sétif et Oum El-Bouaghi, les candidats à la prochaine présidentielle à mettre en place une «charte comprenant les conditions de réussite de cette élection». Autrement dit, exiger du pouvoir en place des garanties pour que l?élection puisse se dérouler dans la «transparence». Cela passe, entre autres, selon Benflis, par l?interdiction qui doit être faite au président de la République d?utiliser à sa guise les moyens de l?Etat pour arracher un second mandat. C?est dire combien le secrétaire général du FLN doute de la neutralité de l?Administration lors du scrutin du printemps prochain. Les autres candidats répondront-ils à l?appel de Benflis ? La question reste posée. Cela dit, le secrétaire général du FLN, s?est montré particulièrement agressif à l?égard du président de la République, Abdelaziz Bouteflika qu?il n?a pas jugé utile de nommer comme à son habitude, à l?occasion des deux meetings qu?il a animés ce week-end à Sétif et Oum El-Bouaghi. Aussi a-t-il qualifié d?«ère de la tyrannie et des despotes, qui ont terni l?image de l?Algérie sur la scène internationale», le mandat de Bouteflika. Tout en dénonçant les pratiques du ministre de l?Intérieur et de celui des Affaires étrangères «qui visent la direction du FLN», le secrétaire général du FLN, qui multiplie les rencontres avec les militants de son parti ces dernières semaines, s?est montré, sur un autre plan, très déterminé à ne faire aucune concession sur les résolutions du VIIIe congrès. Evoquant les «pressions» de l?Administration sur les élus du parti, l?ex-Premier ministre a reconnu que certains ont cédé, mais beaucoup ont résisté et lui sont restés fidèles. Sur ce registre, Benflis a souligné que des responsables de l?Administration font preuve de beaucoup de zèle, « ils font plus que leur demandent leurs maîtres», pour reprendre sa phrase. A mesure que l?élection présidentielle s?approche, Ali Benflis, qui a longtemps évité les attaques frontales, se montre de plus en plus virulent à l?égard du président de la République, qui sera son principal rival, selon les observateurs.