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Le quantitatif domine sur l'éducatif
Publié dans Info Soir le 18 - 05 - 2008

Recherche n Mohamed Ghallam Allah, enseignant en sociologie et chercheur associé à la faculté de Bouzaréah, a bien voulu réfléchir avec nous à la question épineuse de l'enseignement en Algérie.
Pour expliquer cet état de fait, il faut d'abord faire le constat d'une inadéquation entre les valeurs que véhicule l'éducation et des aspirations sociales opposées. «l'école est plus influencée par des valeurs sociales extérieures, purement matérielles et mercantilistes. C'est pourquoi son impact éducatif est faible, la logique qui y prévaut est administrative. C'est le quantitatif qui domine sur l'éducatif.
Depuis les trente à quarante dernières années, le système éducatif s'est massifié.
Le manque d'autonomie de l'école a créé un esprit passif chez l'élève», affirme notre interlocuteur.
Cette passivité engendrée chez l'enfant de 6 ans en raison d'une formation limitée du maître, se bornant à dispenser des contenus sans réfléchir à la manière de les enseigner, provoque, chez l'élève, un réflexe de mémorisation automatique sans le pousser à un raisonnement actif prenant compte des situations réelles. «cette absence de pédagogie active en ce sens que l'enseignant inculque des savoirs que l'élève n'intègre pas à sa personnalité, ces savoirs, il les mémorise sans les assimiler, de ce fait, ses représentations restent inchangées. On a formé une génération de jeunes qui ne savent rien de l'histoire algérienne. La culture, c'est le fait d'apprendre à réfléchir, or nous apprenons à ne rien penser», commente-t-il.
Il y a donc une nécessité de formation spécialisée qui se baserait sur des éléments de sociologie, de psychologie, de didactique des disciplines. Pour amener l'élève à raisonner, il faudrait lui ouvrir le champ spécifique de la compréhension et, pour cela, il faut connaître ses centres d'intérêts. Notre interlocuteur nous avise que ce n'est pas le cas de tous les enseignants du primaire, il y a heureusement des exceptions. Cependant, les répercussions d'une telle pédagogie peuvent être graves. En ne favorisant pas l'ouverture d'esprit on crée des réflexes d'intolérance et l'environnement social accuse un manque de démocratie.
L'élève doit apprendre à l'école comment voir les choses non pas sous un seul angle, mais sous des angles multiples, on doit en faire un être autonome. S'il devient passif, c'est dangereux sur le plan politique. Il devient un citoyen facile à embrigader, il perd confiance en lui-même et ne sait plus s'exprimer», poursuit-il.
L'école, au centre de l'éducation formelle, devrait dispenser des savoirs qui devraient faire évoluer la société, puisque cette dernière forme des citoyens. «Vous savez, les Français disaient dès le XIXe siècle : ‘'la République, c'est l'école.'' C'est à l'école qu'on transmet l'éthique qui fait la vie démocratique avec le respect de la diversité, l'universalité, la rationalité et les valeurs nationales», ajoute-t-il. Si la crise de l'enseignement perdure c'est «parce que pendant des décennies on a négligé la recherche pédagogique constructive qui a d'ailleurs beaucoup évolué dans le monde.
Dans la réforme actuelle, on parle de l'approche par compétence, dans celle de 1976 de pédagogie active. On a eu des politiques ambitieuses, mais sur le terrain on fait l'inverse. Or ce sont les résultats de la recherche pédagogique qu'on doit intégrer dans la formation des enseignants, toute une infrastructure de la recherche qui mobilise le potentiel des universitaires pour créer une pédagogie algérienne», conclut notre interlocuteur.


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