Résumé de la 1re partie n L'ours, ayant mangé trop de raisin, ne réussit pas à échapper aux coups du propriétaire du champ, contrairement à son complice le renard... Les voilà de nouveau partis ensemble. Au-delà de la vigne, ils arrivent à une plaine, et que voient-ils ? Un endroit magnifique. — Eh copain, viens, nous allons cultiver la terre ensemble ! dit le Renard. — Et comment faire ? — Ici, semons du blé ensemble ! Une fois la moisson terminée, nous nous la partagerons. — Très bien. Les voilà qui se mettent à semer du blé. Les blés mûris, ils moissonnent et relèvent la moisson. — Camarade ! dit le Renard. Moi j'en prends un tout petit peu sur le haut, toi prends tout ce qui est en dessous. — Très bien. Le Renard prend les épis, l'Ours prend la paille, mais il se rend compte qu'il s'est fait gruger : — Camarade ! Toi, tu m'as trompé ! — Eh bien, si je t'ai trompé, viens, cette fois-ci plantons des oignons. C'est moi qui serais trompé, et toi tu me tromperas ! Les voilà qui se mettent à planter des oignons. Quand ils ont poussé, le Renard, qui la première fois avait pris les têtes du blé, dit à l'Ours : — Cette foi-si, toi prends le dessus, moi je prends les racines. Il donne les feuilles à l'Ours et prend les racines pour lui. Quand l'Ours comprend que les bulbes d'oignons lui ont échappé, il dit : — Eh camarade ! Tu m'as encore roulé ! Ça ne va pas du tout, mettons tout au milieu, et recommençons le partage ! — Comment est-ce possible ? D'abord j'ai pris le haut de la moisson, je t'ai donné le bas, et tu n'as pas été content... Cette fois, moi je prends le bas, je te laisse le haut, et tu n'es encore pas content... Ils ne peuvent se mettre d'accord et l'affaire tourne au duel. Le Renard met dans la patte de l'Ours un tout petit gourdin et lui, il prend une longue perche, recule et frappe l'Ours. Ce dernier, avec une si petite chose à la main, ne peut ni approcher ni frapper. Tout en se battant, ils entrent dans une grotte : — Camarade ! dit l'Ours, je vais prendre la perche, toi tu vas prendre le petit gourdin, ici nous nous battrons comme ça ! — D'accord. Le Renard prend le petit gourdin et l'Ours la perche. Mais la grotte est basse et étroite et dès que l'Ours lève la perche elle s'accroche, tandis que le Renard lui donne des coups de gourdin aux tibias. Alors l'Ours, plié en deux par la douleur, finit par dire : — Camarade ! Espèce de drôle ! Je n'arriverai jamais à avoir le dessus avec toi. Le blé est à toi, les oignons aussi, moi je renonce à tout !