Le pétrole s'est attaqué mardi au seuil de 130 dollars, dans un contexte où tout concourt à enflammer les prix : l'attitude de l'Opep, des nouvelles alimentant le sentiment de précarité de l'offre et le spectre d'un épuisement plus rapide que prévu des réserves mondiales. L'emballement des prix de l'or noir semble ne jamais devoir s'arrêter. Après avoir touché 100 dollars le 2 janvier, le baril de pétrole a collectionné les records et sauté une à une les barres de prix : 110 dollars le 13 mars, 115 dollars le 16 avril, 120 dollars le 5 mai, 125 dollars le 9 mai. Mardi, les prix se sont propulsés à courte distance des 130 dollars, montant jusqu'à 129,60 dollars à New York, avant de se replier en fin de séance à 129,07 dollars (+2,02 dollars par rapport à lundi), ce qui constitue un record de clôture. A Londres, le baril d'or noir a dépassé pour la première fois les 128 dollars à 128,37 dollars. Les prix du pétrole, qui ne cessent de voler de record en record, avaient franchi le seuil psychologique des 100 dollars pour la première fois le 3 janvier et ont accéléré depuis leur envolée. Sur un an, les prix du pétrole brut ont plus que doublé, et leur ascension ne devrait pas s'interrompre de sitôt, selon certains analystes. La banque Goldman Sachs avait ainsi pronostiqué début mai un baril à 200 dollars d'ici six mois à deux ans.