Regard n La marge d'évolution de l'industrie des assurances est de l'ordre de 15% annuellement. Le marché algérien a généré durant l'année dernière un chiffre d'affaires de plus de 53 milliards de dinars et demeure en nette augmentation d'année en année, a fait savoir le chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem, hier, à l'ouverture des travaux de la 35e Conférence de l'OAA. Faisant ressortir les «avancées considérables générées par le choix de l'ouverture du marché des assurances depuis 1995» laquelle ouverture aura permis de tisser la toile d'une réelle industrie après que le nombre des sociétés agrées eut passé de 6 en 1995 à 17 en 2008. Ces performances synonymes de «couverture acceptable» interviennent, selon M. Belkhadem, en accompagnement du financement colossal des politiques de développement durable pour lesquelles l'Etat a consacré plus de 150 milliards de dollars, tous secteurs économiques confondus, avec la volonté de «garantir les conditions d'une croissance globale et équitable», sujette, estime-t-il, à «une croissance constante de l'industrie des assurances». La marge d'évolution du marché algérien, rassure pour sa part, M Karim Djoudi, ministre des Finances connaît une courbe ascendante de l'ordre de 15% annuellement avec une moyenne de couverture d'un point de vente pour 28 000 habitants alors que les normes internationales évoquent un taux d'un point de vente pour 5 000 habitants. Le premier argentier du pays se base d'ailleurs sur ces normes internationales pour plaider l'idée selon laquelle «il serait bénéfique à l'économie nationale de faire appel à de nouveaux intervenants connus sur la scène internationale pour la qualité de leurs prestations» avant d'annoncer par la suite que «le marché national sera ouvert à plusieurs succursales de sociétés étrangères» tout en excluant en même temps une quelconque opération de privatisation d'entités publiques. Evoquant dans un autre registre la question des retombées financières que peut engendrer la survenance de ces risques, Karim Djoudi a noté qu'elles pouvaient être regroupées en deux volets essentiels. «Il s'agit des dépenses au titre des indemnisations des dommages et celles au titre des investissements pour mener à bien les restructurations économiques et industrielles désormais indispensables». «La prise en charge contre les risques environnementaux, qui touchent le système écologique, nécessite l'utilisation de nouveaux outils, une culture nouvelle afin d'ancrer les réflexes de prévention dans la mentalité des citoyens», a martelé de son côté, le ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du territoire et du Tourisme, Chérif Rahmani, en mettant en exergue le fait que les récentes catastrophes naturelles qui ont frappé l'Algérie, notamment les inondations de Bab El-Oued et le séisme de Boumerdès, «ont catalysé la volonté des pouvoirs publics pour maîtriser des risques naturels». Tout en affirmant que les efforts doivent se focaliser notamment sur la garantie de la durabilité des ressources naturelles que recèle le continent africain.