Le premier secrétaire national du Front des forces socialistes (FFS), Karim Tabbou, appelle les pouvoirs publics à revoir leur copie dans la gestion des affaires locales en donnant plus de prérogatives aux élus. «Il faut lever les obstacles qui empêchent l'élu d'être un élu à part entière. L'élu et l'administration locale doivent disposer d'une capacité réelle d'intervention notamment en ce qui concerne le développement local, la gestion du foncier et le contrôle de l'urbanisme», a-t-il souligné, jeudi, à l'occasion des travaux de la deuxième conférence des élus locaux du parti organisée à Zéralda. S'adressant aux 661 élus du FFS, M.Tabbou a insisté sur la nécessité d'associer la société civile, notamment les associations représentant les jeunes, dans la gestion locale. Dans ce sens, le conférencier a tiré à boulets rouges sur le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Nourredine Yazid Zerhouni, qu'il a accusé de «prôner une approche policière au lieu d'ouvrir un dialogue avec la société civile afin de trouver les solutions idoines aux problèmes actuels». Le FFS, a insisté M.Tabbou, est «contre toutes les formes d'exclusion», ajoutant que la sécurité nationale et le développement durable constituent également des garants d'un véritable processus démocratique. Concernant la situation socio-économique, le conférencier a estimé que le pouvoir d'achat des citoyens s'affaiblit davantage face à la hausse sans cesse des produits de large consommation, appelant à un «soutien conséquent et effectif des prix à la consommation des produits de base, la revalorisation des salaires dans la Fonction publique et dans les entreprises ainsi que l'institution d'un revenu social minimum garanti aux familles sans ressources». Le premier parti de l'opposition a réitéré, encore une fois, son plaidoyer pour «une politique d'urgence économique et sociale» basée sur l'utilisation des revenus pétroliers, des réserves de change et du Fonds de stabilisation, «pour un accès égal de tous à la santé, à l'éducation et au logement».