L'ancien président français Jacques Chirac lancera, demain, à Paris, la fondation qui porte son nom, et qui entend œuvrer contre la pauvreté, pour le développement durable et le dialogue des cultures. Celui qui avait marqué les esprits en lançant au sommet de la Terre de Johannesburg en 2002 «la maison brûle, et nous regardons ailleurs » s'exprimera devant Kofi Annan, ancien secrétaire général de l'Onu, les prix Nobel de la Paix Rajendra Pachauri et Rigoberta Menchu. L'ancien président sénégalais Abdou Diouf, secrétaire général de l'Organisation internationale de la Francophonie ou le chanteur Youssou N'Dour, tous membres du comité d'honneur de sa fondation, seront également présents. «Je veux aviver et réveiller les consciences», et «mener en toute liberté les combats qui ont toujours été les miens», a déclaré dans une interview au journal Le Figaro de vendredi M. Chirac, 75 ans. Pour Michel Camdessus, ancien directeur général du FMI et l'une des chevilles ouvrières de la fondation, «la préoccupation pour les pays les plus pauvres, pour la diversité culturelle, ou pour la défense de l'environnement ont été des axes constants, essentiels» pour M. Chirac. La Fondation, dotée d'un million d'euros, a bénéficié du soutien de Liliane Bettencourt (groupe l'Oréal), et François Pinault (patron du groupe de luxe PPR) qui figurent parmi les plus grandes fortunes de France. L'inauguration de la fondation devrait marquer l'une des rares apparitions publiques de M. Chirac.