Chaque quartier populaire à Alger a son souk d'lala (marché aux puces). Parmi les plus anciens et les plus célèbres, celui de Laâqiba, à Belcourt, celui de Oued Kniss au Ruisseau et celui de Bab El-Oued. Littéralement, d'lala veut dire céder, négocier le prix au point de s'humilier. Une définition bien appropriée car dans ces lieux, tout se négocie, tout se vend et tout s'achète. Tout le monde y trouve son compte : les pauvres, les chercheurs d'objets rares ou démodés, de souvenirs, de vêtements ou d'appareils électriques ou électroménagers devant se retrouver normalement au… musée. Ceux qui fréquentent ces lieux viennent de divers horizons : (des pauvres, des riches, des intellectuels, des amateurs d'objets anciens, des curieux et, bien sûr, des pickpockets…). Les raisons de cette fréquentation sont différentes : pauvreté, besoin, passion, etc. Les revendeurs qui font de ce métier leur gagne-pain, sont souvent des gens modestes qui font de la récupération. Mais ils ne pensent pas à s'enrichir ; ils reconnaissent qu'ils ne gagnent pas beaucoup dans ce métier qui est juste un moyen de «tuer» le temps.