Rendez-vous n Longtemps attendue, la réunion du Bureau fédéral de la FAF aura finalement lieu cet après-midi. En point de mire, le dossier brûlant d'un éventuel changement du système de compétition pour la saison 2008-2009. Il n'était pas trop tôt ! Alors que le monde du football s'apprête à reprendre le chemin des entraînements et que l'Euro-2008 baisse rideau ce soir, la FAF tiendra une réunion «ordinaire» cet après-midi pour faire le bilan de la saison 2006-2007, étudier les rapports des différentes commissions, enrichir les règlements généraux et traiter quelques affaires diverses. C'est ce qui ressort de l'ordre du jour d'un tour de table qui s'annonce, pour les uns crucial dans son volet divers, compte tenu des dossiers brûlants de l'heure, notamment les affaires du changement du système de compétition, du championnat à blanc et des affaires en suspens (RCK-USMH, le recours du MCO pour le cas Aïssaoui et autres), et pour d'autres ce sera la montagne qui accouchera d'une souris. Toutefois, la FAF avait déjà évoqué, dans un communiqué officiel, qu'elle décidera lors de cette réunion ordinaire du bureau fédéral de la date (prévue début du mois de juillet) de l'assemblée générale pour décider ou non du changement du système de compétition. Cette annonce avait, faut-il le rappeler, ouvert la voie à toutes les spéculations et aux folles rumeurs, ce dont se nourrit souvent notre football à défaut d'une navigation rigoureuse et claire. Beaucoup de choses ont été dites à ce sujet, surtout après les incidents d'avant et après le derby RC Kouba – USM El-Harrach et d'Oran suite à la relégation du MCO en DII. Même la FAF s'est emmêlé les pinceaux puisque des «fuites» (ou ballons-sondes) faisaient part d'un passage à un championnat à 20 clubs, puis à deux groupes de 12 voire à trois (Ouest, Centre et Est). Un membre du bureau fédéral s'est laissé aller à des déclarations à la presse, ce qui lui a valu des remontrances et un communiqué sous forme de rappel à l'ordre dans lequel la FAF rappelle que seul son président est son porte-parole, conformément à ses statuts et que toute personne qui intervient dans les médias n'engage que sa personne. Cet «incident» dénote de la situation désastreuse qui règne au sein des instances dirigeantes où l'on parle d'un torchon qui brûle entre la FAF et la Ligue nationale de football (LNF), sans compter les affaires entachées de corruption et de magouilles laissées sans réponse et dont le nouveau chef du gouvernement, M. Ouyahia (de retour aux affaires de l'Etat) en fait son cheval de bataille. Que dire de ce championnat à blanc qui fait chou blanc et décrié par les acteurs (présidents de club surtout), si ce n'est une trouvaille qui n'a aucune base de réflexion. Des clubs qui ne connaissent pas encore à quelle compétition internationale ils vont s'inscrire, à ce sélectionneur national qui annonce son départ pour la fin de l'année pour un tas de problèmes, de ses éliminations en cascades de nos sélections de jeunes, de cette gestion catastrophique des staffs techniques de ces mêmes sélections, du cas Schnittger, cette éminence du football marginalisée au point qu'elle présente sa démission. Les problèmes de fond négligés l Tous les problèmes de fond (formation, centre des équipes nationales, encadrement technique, professionnalisation des clubs, infrastructure…) sont occultés et on n'a d'yeux que pour une foutue compétition qui brasse des milliards de dinars qui, d'ailleurs, ne profitent pas au football, mais à une poignée d'affairistes (dirigeants et présidents, quelques entraîneurs et des joueurs en carton). Eviter l'affaire Boussaâda l L'affaire Boussaâda (et on s'excuse de citer ce club et cette ville non pas pour ce qu'ils sont, mais pour rappeler la bévue de la FAF la saison dernière) est toujours dans les mémoires avec ces retombées. Aujourd'hui, à quelques mois de la fin du mandat de son président, ce dernier a une occasion historique de rectifier le tir et de faire son mea culpa et surtout d'éviter d'enfoncer une discipline en mal d'hommes d'envergure et de décisions courageuses pour la sortir de la crise sans fin dans laquelle elle se trouve depuis deux décennies.