Il continue à écrire, puis feuillette ses documents et marmonne des mots désagréables, ce qui est, chez lui, un signe de mécontentement. On frappe à la porte. le directeur, qui est en train de consulter un dossier, répond, sans lever la tête. — Entrez ! La jeune femme entre. Elle est rouge de confusion et semble avoir pleuré. — Oui… — Abderrahman… Il lève la tête et reconnaît sa secrétaire de direction. — Ah, c'est toi… — On vient de me dire que je suis licenciée ! L'homme se remet à écrire. — Ah, oui… — Mais Abderrahman… Tu avais promis de me recruter au bout de la période de probation ! Il continue à écrire, puis feuillette ses documents et marmonne des mots désagréables, ce qui est, chez lui, un signe de mécontentement. — Je t'en prie… — Que veux-tu ? Son visage se renfrogne, ses yeux sont crispés. — Tu ne peux pas me renvoyer comme ça… — Tu n'as pas fait tes preuves ! — Après ce qui s'est passé entre nous ? — Et alors, tu étais consentante ! — Tu m'avais promis le mariage ! — Moi, tu dois te tromper ! Elle se met à pleurer. — Non seulement je perds mon travail mais aussi mon honneur ! — L'homme cherche à plaisanter - tu es jolie, tu trouveras certainement chaussure à ton pied ! La jeune fille, d'abord suppliante, se fait menaçante. — Je porterai plainte contre toi ! Il rit. — Plainte contre qui ? Tu étais consentante ! Elle se retourne. Elle remarque un vase et le lui jette à la figure. Il l'évite de justesse. Il se lève et va vers elle. — Maintenant, ça suffit ! Tu vas partir… Il la prend par le bras et la force à sortir du bureau. — Ne remets plus les pieds ici… Il retourne au bureau, appelle les gardiens et leur ordonne de ne plus laisser entrer son ancienne secrétaire. La jeune fille, jetée dans la rue, s'est mise à pleurer. Des gens l'entourent et elle raconte douloureusement sa mésaventure (à suivre...)