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Histoires vraies
Une statue malchanceuse (2e partie)
Publié dans Info Soir le 14 - 07 - 2008

Résumé de la 1re partie n MM. Raggi et Crozatier comptent réaliser la statue en bronze de Louis XVI, mais les estimations, quant à la quantité de bronze, sont fausses.
Crozatier explique aux dames, au premier rang desquelles figure la duchesse d'Angoulême, fille de Louis XVI, la manière dont on va procéder. D'ailleurs, c'est tout à fait normal, puisque la duchesse est la marraine de l'œuvre : «Votre Altesse Royale remarque que le moule de la statue est vertical et que le bronze en fusion sera introduit par le haut.»
Des cris et des applaudissements saluent le jet de bronze incandescent au moment où il s'engouffre dans le moule. Des flammes sortent par les évents, ainsi que des jets de fumée. On entend le métal brûlant qui gronde à l'intérieur. Crozatier explique : «A présent, le bronze en fusion remonte peu à peu dans le moule.»
Tout se passe bien, il ne reste plus qu'à attendre que le métal refroidisse pour voir apparaître l'effigie de feu Louis XVI, «brute de fonderie».
Arrive l'instant solennel où l'équipe des fondeurs doit séparer les parties du moule et dévoiler l'œuvre tant attendue. Horreur ! La duchesse d'Angoulême vient de s'évanouir. Ses dames se pressent pour la ranimer. Les nobles messieurs qui l'entourent s'indignent. Plusieurs personnes regardent, sidérées, la statue de Raggi : le roi Louis XVI est décapité. Sa statue s'arrête au niveau du cou !
Raggi se rue sur Crozatier : «Monsieur, qu'est-ce à dire ? Je suis déshonoré ! Comment expliquez-vous ce qui vient de se produire ?»
Crozatier, blanc comme un linge, bredouille : «Je ne comprends pas ! Pourtant, j'ai fait mes calculs comme d'habitude. C'est la première fois qu'un tel accident se produit !»
Une fois la duchesse ranimée, on l'emmène vers sa calèche... Un duc s'exclame :
«Pas un mot de tout ceci à la presse. Silence total.
— Monseigneur, il y a fort à parier que quelqu'un fera un rapport à la police de Sa Majesté...»
Raggi, incrédule, continue de regarder le moignon informe qui termine le buste de Louis XVI. Crozatier lui, répète :
«C'est impossible! C'est impossible !»
Puis il se ressaisit et lance : «Dans quelques jours le mal sera réparé. Rien de plus facile. Nous ajouterons du bronze et le visage vénéré de Louis le seizième sera en place.»
Mais, rentrée en son palais, la duchesse d'Angoulême, effondrée et en larmes, supplie qu'on l'écoute : «Au nom de Dieu, qu'on abandonne ce projet ! Je vois là le doigt du Tout-Puissant ! Mon très cher père, du haut des cieux, demande qu'on le laisse en paix et qu'on renonce à cette statue.»
Comment résister aux désirs de la duchesse ?
Puis le temps fait son œuvre. Après tout, un contrat a été signé entre la municipalité de Bordeaux, le sculpteur Raggi et le fondeur Crozatier. Celui-ci, conformément à ses promesses, parvient à fondre la tête manquante, et elle est ajustée au corps avec infiniment de précision et de délicatesse. Le résultat ne laisse aucune trace visible pour un non-spécialiste. D'autant moins de traces que de mauvais esprits iront jusqu'à prétendre que toute cette histoire de statue décapitée n'est qu'une légende. (à suivre...)


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