"Traumatisme" Le nom de cette ville évoque inévitablement la terreur vécue par la population tout au long de la décennie écoulée. Cependant, Aïn Defla ne se réduit pas à cela. La ville a également connu un apport non négligeable deÒ l?agriculture. Cette wilaya, située à environ 145 km à l?ouest de la capitale, est aussi un musée à ciel ouvert, en ce sens qu?elle recèle un riche patrimoine archéologique, témoin de nombreuses civilisations qui se sont succédé dans cette région carrefour entre l?Est et l?Ouest, le Sud et le Nord. La wilaya de Aïn Defla se présente sous la forme de deux grands ensembles naturels : les zones de piemonts et des montagnes constituées par le massif de Dahra, du Zaccar au nord et la chaîne de l?Ouarsenis au sud. Sa superficie totale est de 4 110 km2. Dans l?antiquité, cette région faisait partie de la province romaine de Maurétanie césarienne dont la capitale était Iol-Cesaree. Les Romains la connaissaient depuis le règne de l?empereur Auguste. Ils occupaient progressivement les points stratégiques et les terres fertiles pour y fonder plusieurs colonies dont celle de Zucchabar (Miliana) perchée sur les flancs du Zaccar et le long des deux rives du Chéliff (Chinalaph Flumen), ils édifièrent Manliana (Khemis Miliana), Oppidum Novum (Aïn Defla), Tigava Castra (El-Attaf), Tigava Municipium (El-Abadia), Sufasar (Oued Chorfa), enfin Aqua Calidae (Hammam Righa) qui occupait le versant est du mont Zaccar. Durant la période médiévale, certaines cités comme Miliana, El-Khadra (Aïn Defla), selon des géographes arabes tels Ibn Hawqal, El-Bekri et El-Idrissi, connurent une grande prospérité. Comme on le voit, Aïn Defla possède un riche patrimoine archéologique, mais qu?en est-il de la préservation des monuments et sites historiques inventoriés à travers son territoire ?