La réserve naturelle du lac de Béni Bélaïd, située à 32 km à l'est du chef-lieu de la wilaya de Jijel, abrite un nombre important d'espèces végétales rares d'origines biogéographiques diverses. Cette réserve est l?un des 26 sites inscrits sur la liste des zones humides d'importance internationale au sens de la convention de Ramsar. D'une superficie classée de 600 hectares, la réserve de Béni Bélaïd, de par son importance sur le milieu écologique et environnemental, est venue s'ajouter en 2002 à la liste Ramsar dans laquelle figurent de nombreux pays, dont l'Algérie, qui dispose de 26 sites classés d'importance internationale avec une superficie globale de 2,8 millions d'hectares. Le site de Béni Bélaïd est constitué d'un plan d'eau libre d'une superficie de 10 hectares, entouré d'une végétation lacustre composée de tamaris, d'aulnes glutineux et d'autres espèces. Cette zone est, de par sa situation en bordure de la mer Méditerranée, un site d'eau douce rare dans la région est du pays, y compris dans le complexe d'El-Kala. Il est classé comme site représentatif du sous-secteur biogéographique de la Petite Kabylie dans la région méditerranéenne. Béni Bélaïd est un vivier ou vit une flore remarquable. Des espèces rares y sont représentées, à hauteur de 18% du total des espèces recensées. Certaines d'entre elles, considérées comme assez communes, sont en nette régression. Cette réserve est également remarquable par sa faune rare et particulière, notamment par la présence d'une avifaune riche et diversifiée comprenant plusieurs espèces rares ou peu communes telle la loutre (lutra lutra). Parmi les facteurs défavorables affectant les caractéristiques écologiques du site, la pression anthropique est la première menace planant sur ce site, sous forme d'une utilisation irrationnelle des eaux du lac par des pompages excessifs en période sèche et l'utilisation de cultures spéculatives, ainsi que l'extension des terrains agricoles au détriment des formations naturelles.