Bilan n «La coopération avec l'Allemagne a porté essentiellement sur le secteur industriel. L'Allemagne a beaucoup participé à l'équipement d'une bonne partie de nos unités industrielles.» C'est ce qu'a déclaré, ce matin, sur les ondes de la Chaîne III, M. Chami, le DG de la Chambre algérienne de Commerce et d'industrie (Caci). «Aujourd'hui, l'implantation allemande reste relativement importante si on la compare à d'autres pays, puisque plus de 160 entreprises allemandes sont implantées en Algérie.» «Les investissements directs allemands en Algérie peuvent être évalués à plus de 400 millions d'euros et ils sont en augmentation depuis plusieurs années», note-t-il. «Il faut rappeler que l'Allemagne est un pays qui a commencé par se rapprocher énormément de nous depuis déjà quelques années. Force est de reconnaître, aussi, que pendant les années difficiles du terrorisme, nous avons reçu les visites de plusieurs officiels allemands. Il était question d'encourager les industriels germaniques à reprendre certaines unités dont ils avaient été l'équipementier. La première concrétisation de cet intérêt germanique pour le marché national s'est faite entre les deux opérateurs Henkel et Enad. «Il faut dire que Henkel a été le premier à investir en Algérie à une période où beaucoup d'entreprises étrangères évitaient l'Algérie qui représentait pour elles un risque trop grand», reconnaît-il. Aujourd'hui, d'autres entreprises ont investi d'autres créneaux. Il s'agit entre autres de Knaüff qui a racheté partiellement l'entreprise de fabrication de plâtre. Elle aurait même l'ambition de la racheter à 100%. «Mais ce qui est intéressant, c'est que Knaüff lance un produit nouveau, le placoplâtre qui va révolutionner le secteur de la construction», révèle l'invité de la radio. Cela va avoir inéluctablement une incidence à la fois sur les coûts, les délais de réalisation, mais aussi sur l'aspect de la qualité de la vie, étant entendu que le plâtre a des qualités nettement plus intéressantes en matière de qualité de vie que les autres matériaux, observe-t-il. Mieux encore, l'entreprise allemande a installé sur le site une école de formation, ce qui dénote, dit-il, qu'il y a une réelle intention de transfert de technologie. Aussi, l'implantation de cette unité permettra outre de satisfaire la demande nationale, d'exporter vers d'autres marchés tout en sachant qu'une unité de ce genre implantée au Maghreb «suffirait à couvrir les besoins de la région». Seul bémol peut-être, l'Algérie peine à drainer suffisamment de PME. Si, par ailleurs, l'intérêt manifeste des Allemands va vers l'aspect industriel, force est de considérer qu'ils ont un intérêt particulier pour les énergies nouvelles. C'est le cas avec le projet de câble électrique de 3 000 km entre l'Algérie et l'Allemagne dont le coût aurait été évalué à environ 20 milliards d'euros. M. Chami souligne qu'il faut considérer le projet du point de vue novateurs dès lors que l'objectif recherché est de produire de l'énergie hybride (combinaison soleil et gaz). L'invité de la radio met en avant le coût élevé du projet et précise que toutes les études y afférentes ont été faites. «Le projet est très avancé», assure-t-il. Il affirme que la finalisation dudit projet pourrait se faire à l'occasion de la visite, aujourd'hui, de la chancelière Angela Merkel. Des contrats seront signés n A l'occasion de la visite officielle qu'effectue, aujourd'hui, la chancelière allemande Angela Merkel, de nombreux contrats seront signés entre les deux parties, algérienne et allemande. C'est ce qu'a déclaré M. Chami. Selon lui, des contrats relatifs aux domaines de la construction et de la mécanique vont être conclus. Quant aux informations insistantes relatives à une probable coopération militaire algéro-allemande, M. Chami affirme que si l'Algérie envisageait de signer des contrats militaires, il ne saurait préciser si cela se fera ou pas avec les Allemands.