Confirmation n La Fédération algérienne de football a rendu son verdict, hier, dans l'affaire Khellidi en déboutant le Tribunal arbitral du sport (TAS) qui avait disculpé le RC Kouba et en maintenant ce dernier en Super DII. Dans une correspondance adressée à la direction du RC Kouba, le président de la Fédération algérienne de football (FAF), Hamid Haddadj, affirme que l'instance fédérale «considère que la commission de recours a fait une juste et saine application des règlements» au sujet de l'affaire de la rencontre RCK-USMH (et non pas USMH-RCK, n'est-ce pas), ce qui signifie qu'elle conforte son premier verdict : l'USMH accède en Nationale Une et le RCK, pour avoir fauté, est maintenu en Super DII. Dans cette lettre (dont InfoSoir publie l'intégralité, voir ci-dessous), le président de la FAF tente, par la force d'arguments, de faire admettre que la décision de la commission de recours du 30 juin dernier est juste et saine et renforce celle prise précédemment par la Commission règlements et qualification (CRQ) de la ligue nationale de football (LNF) un mois auparavant, soit le 29 mai 2008. Le président Haddadj, qui s'est autosaisi du dossier sur demande du TAS (selon l'article 199 des règlements généraux), ne souffle pas un mot sur les conditions dans lesquelles a été prise cette décision (sous la menace et verbalisé dans un P-V de la LNF), ni sur l'implication du secrétaire général Brahim Djillali (limogé depuis) dans la rédaction des réserves du club harrachi sur la participation du joueur Khellidi Rabah sous le prénom de son frère Samir. Ces réserves, rappelons-le, ont abouti dans une première instance (LNF) et en seconde instance (FAF) au gain du match pour les Harrachis et donc le maintien du RCK au second palier. Cette décision a surpris plus d'un observateur de la scène footballistique d'autant qu'elle ne considère aucunement le verdict du TAS qui, lui, a disculpé le club koubéen qui n'y est pour rien dans l'usurpation d'identité du joueur Khellidi. C'est l'avis des juristes du TAS. Le comble dans la décision finale de la FAF, c'est que Haddadj, quarante jours durant, n'apporte aucun nouvel élément ou une quelconque explication pour étayer son obstination à confirmer sa première décision portant sur une dissimulation et non pas une usurpation d'identité. Le président de la FAF protège ainsi Ahmed Seddiki, le président de la CRQ, qui a dû mettre 48 heures pour traiter ce dossier et prendre une décision qui n'existe même pas dans les règlements généraux de la FAF (affaire qualifiée d'inédite). De plus, les observateurs s'interrogent sur l'entêtement de Haddadj qui s'inscrit en porte-à-faux contre les juristes du TAS qui écartent le délit de dissimulation et parlent d'usurpation puisque le joueur en question évolue avec cette même identité depuis plusieurs saisons.