Discussion Des membres de la majorité sunnite dans le royaume se sont assis à la même table que des représentants des minorités chiites et d?ismaéliens. Quelque 75 religieux, intellectuels et chercheurs participeront aux travaux de la seconde session de la «Convention pour un dialogue national» qui s'ouvre, aujourd?hui, samedi, dans la ville sainte de La Mecque, a rapporté vendredi l'agence officielle saoudienne SPA. Une réunion similaire qui s'était tenue à Riyad en juin s'était terminée sur un appel à la mise en place de larges réformes et à la création d'un centre de dialogue national. Plus de 60 dignitaires religieux et intellectuels, dont des femmes, ainsi que 15 chercheurs dans différentes disciplines vont participer aux travaux qui vont se dérouler pendant cinq jours autour du thème «Extrémisme et modération», selon les organisateurs. Les travaux auront lieu à huis clos, mais un communiqué sera diffusé à la presse chaque jour, affirme la SPA, citant des responsables du Centre de dialogue national du roi Abdel Aziz. La première session s'était tenue à l'initiative du prince héritier Abdallah ben Abdel Aziz qui avait souhaité l'élargissement de la représentation politique. Ainsi, des membres de la majorité sunnite dans le royaume se sont assis à la même table que des représentants des minorités chiites et d?ismaéliens, deux communautés qui ne sont pas reconnues officiellement en Arabie saoudite. Mais le chef adjoint de la Convention a affirmé vendredi que le dialogue envisagé n'est pas établi sur des bases communautaires et qu'il s'agissait exclusivement d'«un dialogue national». Pour rappel, la contestation populaire s?est particulièrement développée ces derniers mois dans le royaume saoudien. La capitale Riyad a vu, pour la première fois, des manifestations de jeunes réclamant plus de libertés et de droits. Ces derniers, pour la plupart souffrant du chômage, dénonçaient la corruption des dirigeants Les femmes notamment sont victimes de discrimination et elles n?ont pas encore le droit de voter. Parallèlement le royaume faisait face à une forte pression terroriste de la part des extrémistes religieux d?Al-Qaîda. La famille royale avait promis des réformes «dans le cadre de la charia islamique».