Transparence Tandis que les ârchs affûtent leurs armes pour aller au dialogue, les partis politiques ont, quant à eux, un autre souci : comment imposer la transparence de la future élection présidentielle. Le FFS, réuni ce jeudi en conseil national, a chargé le secrétariat national d?élaborer un «second mémorandum» devant être soumis aux décideurs. Ce document reprendra les mêmes exigences contenues dans le premier mémorandum, à savoir la nécessité de l?ouverture du champ politique, période de transition. Réagissant aux propos du ministre de l?Intérieur, Yazid Zerhouni, qui a promis de tenir l?élection présidentielle dans les délais, Mammeri Djoudi, premier SG du FFS déclare : «Tant que le président de la République n?a pas convoqué le corps électoral, il est permis d?espérer de voir les décideurs adhérer à notre proposition de reporter l?élection, et nous considérerons cela comme une réelle volonté d?organiser de véritables consultations». En tournée à l?ouest du pays, Ali Benflis a animé plusieurs meetings populaires à Saïda, Mascara et Oran. Le SG du FLN a axé ses interventions sur le thème du «détournement des moyens et des fonds publics par une seule personne alors que celle-ci n?a même pas fait part de son intention de se porter candidate à la présidence de la République». De son côté, Abdelaziz Belkhadem, ministre des Affaires étrangères, et coordinateur du FLN «redresseur» a, déclaré vendredi que son mouvement s?apprêtait à finaliser la préparation de son congrès. Quant au MSP, il semble plus serein. Au cours d?une réunion de la direction tenue au siège du parti pour faire le bilan de l?année 2003, la formation islamiste a fait savoir que la question de la participation du MSP à la présidentielle sera tranchée entre le 15 et le 22 janvier prochain, période durant laquelle se tiendra une session extraordinaire de son conseil consultatif. Ce dernier aura à faire un choix : soit présenter le candidat du parti, soit apporter le soutien au candidat du pouvoir. Taleb Ibrahimi, candidat à la présidentielle de 1999 et président du parti non agréé Wafa, lui, a pris son bâton de pèlerin et est allé à Constantine, Mila et Oum El-Bouaghi. Il a assuré de «ne pas participer à l?élection présidentielle, si celle-ci s?avérait la réédition de la mascarde d?avril 1999». Et de réitérer sa demande de la «neutralité de l?armée et de l?administration». En outre, s?exprimant sur les ondes de la Chaîne III, Réda Malek, président de l?ANR, a préféré axer son intervention plus sur les garanties quant à la tenue de la présidentielle dans la transparence que de se prononcer sur la participation ou non de son parti.