Fedjana compte un total de 3 000 habitants. Les conditions de vie y sont difficiles. Certains problèmes ont été pris en charge par les autorités comme ceux de l'eau et de l'électricité. Mais il reste l'état des routes, les accès aux quartiers et le logement. Abdelkader, 16 ans, est stagiaire en peinture. Il veut une bibliothèque et une maison de jeunes où lui et ses amis pourront passer leur temps libre. Il est tout content après la réalisation d'un stade, mais il tient toujours à «sa» bibliothèque. Il soulève lui aussi l'état défectueux des routes. «Nous souffrons surtout durant l'hiver à cause des accès boueux à notre quartier», dit-il. Le chef de daïra de Hadjout promet que la localité bénéficiera bientôt du revêtement des routes et des chemins dans le cadre du programme de développement et de désenclavement des zones rurales. De même que la grande décharge publique sauvage qui se trouve sur un terrain agricole sera éliminée, selon le responsable. Un autre adolescent de 14 ans, les écouteurs aux oreilles et le MP3 en main dit écouter sa chanteuse préférée, Elissa. Il est en 2e AM. Il affirme avoir deux passions dans la vie : ses études et les chansons d'Elissa. Mohamed, 12 ans, est le seul élève de son école qui habite au douar Hadj Tahar, à 1 km de Fedjana. Il fait part des épreuves qu'il subit au quotidien : «Je me lève à 6h 00 du matin pour parcourir une longue piste à pied pour rejoindre l'école en compagnie de ma petite sœur qui est en 2e année primaire.»