Résumé de la 35e partie n Karim est paralysée. Mais les médecins ne perdent pas espoir. Abderrahman décide de l'envoyer à l'étranger. Son frère l'accompagnera. Il le placera à l'hôpital, puis il reviendra. On lui a fait comprendre que le traitement sera long, peut-être même très long. Le jour du départ, il a de la peine à se séparer de Kheira, la brave domestique qui l'étreint et pleure à chaudes larmes. — Ah, comme j'aimerais aller avec toi, m'occuper de toi ! Elle voudrait l'accompagner à l'aéroport, mais Abderrahman refuse. — Pour faire une autre crise de larmes là-bas ? Non, non… Lila, la fille de Kheira, qui se tient à distance, pleure. Karim l'aperçoit. — Ne pleure pas ! — Il reviendra, dit Kheira, et sur ses jambes ! Karim ouvre les bras. Lila court s'y jeter. Il l'étreint et ils pleurent tous les deux. — Tu es une sœur pour moi, dit-il. — N'oublie pas de nous appeler ! — On s'en va, dit Abderrahman. — Et Linda ? demande Karim. — J'ai proposé d'aller la chercher, mais son père veut te voir aussi, c'est donc lui qui l'accompagnera à l'aéroport ! Kheira le pousse sur son fauteuil jusqu'à taxi que Abderrahman a fait venir. Elle l'aide à s'installer, puis lui fait, une fois de plus, ses adieux en larmes. Karim, très ému, ne dit rien. — Tu ne parles pas ? demande Abderrahman. — Que veux-tu que je dise ? — Que tu es content d'aller te faire soigner ! — Oui, dit-il. Mais il ne dira plus rien jusqu'à l'aéroport. Abderrahman le laisse un moment, pour enregistrer les bagages et faire valider les billets. Il revient. — Il faut se faire les formalités des douanes… — Et Linda ? Abderrahman se gratte la tête. — Je crois qu'elle est prise dans un embouteillage ! — On l'attend ? — Non, on ne va pas tarder à nous appeler ! Il a les larmes aux yeux. — Alors je ne la verrai pas ? Elle viendra pour rien ? — Tu l'appelleras… Aussitôt arrivé je t'achèterai un portable, avec un abonnement… Tu appelleras quand tu voudras, le temps qu'il faudra… Avant d'entrer dans la zone de la police des frontières, il se retourne, dans l'espoir d'apercevoir Linda. Mais elle n'est pas là. — On y va, dit Abderrahman.