Résumé de la 15e partie n Kenza revoit Alain, mais les rapports ont changé entre eux. Alain en a assez de la clandestinité. La jeune fille lui explique qu'elle n'a pas le choix. Ils espacent les rendez-vous. Kenza devient aigrie et ne parle plus à personne. Sa tante, qui est sortie de l'hôpital, veut causer avec elle, mais elle se défile. — J'ai mal à la tête ! Ou alors, elle entre dans sa chambre et, sans donner de raison, refuse d'en sortir. Depuis quelques jours, elle surprend sa mère et sa tante en train de parler d'elle. Dès qu'elle arrive, elles s'arrêtent. — Vous parliez de moi ? demande-t-elle. — Non, non… dit sa mère. — On te trouve plutôt distante ! dit la tante. — Je suis fatiguée ma tante, je travaille beaucoup ! La tante acquiesce. — Tu as raison, tu dois gagner ton trousseau ! La jeune fille ne comprend pas. — Quel trousseau ? — Mais ton trousseau de mariage ! Elle rit. — Moi, me marier ? Elle se rappelle le mot d'Alain : — Ce n'est pas dans mes projets ! — Ce n'est pas pour tout de suite, mais il faut y penser dès maintenant. La chose amuse Kenza. — Et qu'est-ce qu'il faut pour faire un trousseau de mariée ? La tante lui énumère toutes les choses qu'une jeune femme doit prendre avec elle : robe, sous-vêtements, couvertures, rideaux… Kenza éclate de rire. — Il faut tout ça ! — Oui… Il y a même des filles qui prennent des nappes ! De mon temps, la mariée prenait même une armoire ! — C'est très drôle ! Et l'époux, qu'est-ce qu'il donne ? — Une parure, des robes, des souliers… — Mais c'est ruineux les mariages au bled ! — C'est la coutume, ma fille ! — Je voudrais bien assister à un mariage ! La tante sourit et regarde Fadhéla. — Je t'invite cet été, il y aura au moins quatre mariages dans la famille ! — Et ton fils, tante Taos, quand le marieras-tu ? Taos regarde de nouveau Fadhéla. — Bientôt, si Dieu veut ! Fadhéla intervient. — J'ai discuté avec Omar, je crois que cet été, nous passerons les vacances au pays ! (à suivre...)