«Vêtements d'occasion, cuisinières, réfrigérateurs, cuivre…». Tout le monde a été certainement captivé, un jour, par la voix aiguë et puissante des marchands ambulants qui sillonnent les quartiers populaires ou huppés de la capitale, à la recherche de toutes sortes d'objets d'occasion dont les propriétaires veulent se débarrasser. Ces gens ont fait de la récupération d'objets d'occasion leur métier. L'activité existe depuis longtemps et son exercice n'a pas trop changé, si l'on excepte les véhicules bâchés qui ont remplacé les vieilles charrettes. De nos jours, elle fait un retour en force et constitue un gagne-pain pour un nombre considérable de familles. Le butin des récupérateurs d'ustensiles de cuisine aux appareils électroménagers en passant par les meubles, les habits, les métaux (aluminium, cuivre, fer…). Bonnes négociatrices et toujours aptes à flairer la bonne affaire, ces personnes ne sont pas, comme elles en donnent l'air, pauvres et dans le besoin. «Ce métier rapporte gros à ceux qui l'exercent », explique un revendeur d'objets d'occasion à Oued kniss, la mecque des antiquaires d'Alger, où les récupérateurs viennent souvent écouler leur marchandise au grand bonheur des pères de famille et des ménagères à la recherche d'un meuble ou d'un ustensile de cuisine en bon état et pas trop cher. Mais depuis quelque temps, nombre de ces récupérateurs, à l'affût de la moindre opportunité, se sont spécialisés dans un autre créneau qui rapporte davantage : la récupération des métaux et du papier.