«Le changement est arrivé en Amérique» Noir, jeune, dynamique et enthousiaste, Barack Obama semble incarner parfaitement ce changement pour lequel les Américains trop déçus par la politique Bush ont massivement voté. Ce changement, le nouveau locataire de la Maison-Blanche le conçoit d'abord dans la suppression des différences pour une Amérique unie où le rêve américain tant chanté retrouvera sa place. Le sale boulot l Ce matin, à 5h 00 précises, l'Amérique s'est retrouvée en paix avec elle-même et la fébrilité qui s'était emparée du monde est tombée. Depuis cette heure-là, Obama est le nouveau président des Etats-Unis et l'homme le plus puissant de la planète. Sa victoire est historique. Nul besoin de revenir ici sur le cachet si particulier du succès éclatant de Barack Obama, politiciens, observateurs et spécialistes s'étaient déjà étalés sur le pourquoi et le comment de la chose. Il suffit simplement de dire que l'Amérique a voté pour écrire l'Histoire et que l'Histoire est déjà en marche. L'Amérique des Afro-Américains, des Blancs, des métis, a appelé de tous ses vœux l'ère du changement et de l'espoir. elle a accompli son devoir. Elle a fait ce qui était attendu d'elle. Donner un blanc-seing à celui qui sera le premier Noir à occuper le bureau ovale de la Maison-Blanche. Ce faisant, elle a donné au monde entier le droit d'attendre des jours meilleurs dans les relations internationales : que des pays ne soient plus méprisés, que d'autres ne soient plus agressés, que d'autres encore ne soient plus pillés outrageusement de leurs richesses. Aujourd'hui, l'Amérique est mal. Le monde est dans un état lamentable. L'Amérique connaît la récession et l'une des crises financières les plus graves. Des contrées de ce monde perturbé connaissent des conflits sanglants, des causes justes, mais bafouées, des vagues de famine et de misère. L'Amérique d'hier et d'aujourd'hui a une large part de responsabilité dans cet état de délabrement de la planète. Elle a voulu être le maître du monde, le gendarme du monde. Elle a mal, très mal rempli ces rôles qu'elle s'est adjugés sans demander l'avis d'autrui. La situation s'est aggravée durant le règne des républicains, au point que Bush est honni comme jamais un président US ne l'a été. Obama arrivera-t-il à rassurer une Amérique inquiète sur son avenir et redonner confiance à un monde méfiant ? Il a promis de le faire. C'est un peu le sale boulot que le républicain Bush lui lègue.