Nécessité n Pour répondre aux besoins de sa clientèle, le groupe Algérie Télécom lancera plusieurs centres d'appels à travers tout le territoire national. C'est ce qu'a indiqué hier le P-DG du groupe, Moussa Benhamadi, en marge du premier Salon algérien pour relation client (Sarc), qui devra s'étaler jusqu'au 13 novembre, au siège social d'Algérie Télécom. Actuellement, Algérie Télécom ne compte que quelques centres au niveau des grandes villes comme Constantine, Oran et Alger. Le ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, Hamid Bessalah, a déclaré, lors de la séance d'ouverture du salon, que le lancement de ce genre de projet est une nécessité si on veut vraiment atteindre le niveau du développement dans ce domaine enregistré dans les pays développés. La concurrence des autres opérateurs surtout dans le domaine de la téléphonie mobile a poussé le groupe public Algérie Télécom à cette solution pour créer des relations durables, transversales entre l'entreprise et ses différents clients. Cette vision demeure la seule solution pour pouvoir fidéliser une clientèle de plus en plus exigeante. Le ministre a qualifié en outre les stratégies de promotion traditionnelle comme révolues et ne répondant plus aux exigences et aux besoins du marché et aux aspirations des opérateurs économiques et des citoyens. D'après lui, ce projet qui devra être lancé incessamment assurera une bonne prise en charge des besoins des clients en intégrant les fonctionnaires et les salariés qui bénéficieront de formations dans le domaine de la communication. Mais aussi en intégrant le citoyen qui sera une partie prenante dans ce processus de communication qu'on veut instaurer. Il est à noter que l'Algérie accuse un grand retard par rapport à des pays développés et même à ses voisins la Tunisie et le Maroc, puisque ce n'est qu'en 2005 que Algérie Télécom a lancé les premiers centres d'appels. Le ministre a estimé que le développement dans les domaines des Ntic (Nouvelles technologies de l'information et de la communication) ne se fait pas seulement par les moyens matériels, mais aussi par des investissements dans le domaine des ressources humaines. Selon lui, l'Algérie dispose de grandes potentialités humaines, il suffit juste de bien gérer et d'avoir une bonne volonté pour créer le changement. «On dénombre chaque année 5 000 informaticiens qui sortent des universités, ceux-ci par exemple devront être un apport pour le développement de ce domaine», a-t-il affirmé. Justement, concernant ce volet Mlle Boulahchiche, la présidente de l'Association algérienne pour la relation client (Aarc),qui est parmi les organisateurs de ce salon, a qualifié le lancement de ce nouveau projet comme très important et constituera un véritable créateur d'emplois pour les jeunes diplômés. Cette responsable a demandé qu'on accorde un statut et un système de fiscalité particuliers à ces centres d'appels qui seront mis en place par Algérie Télécom dans les 48 wilayas du pays à partir de 2009. Des créances de 70 milliards de dinars n Le P-DG d'Algérie Télécom, Moussa Benhamadi, a indiqué que plus de 12% des créances que détient l'entreprise auprès des administrations et de particuliers ont été réglées. «Nous avons des engagements écrits de la part de ministères, des administrations et des entreprises économiques, mais il leur faut un certain temps pour qu'ils paient leurs dettes. En l'espace de deux mois, plus de 12% des créances du groupe Algérie Télécom (qui sont de l'ordre de 70 milliards de dinars) ont été réglées», «l'opération est en cours, elle se passe très bien et sa tendance est très positive», a-t-il ajouté, annonçant la tenue d'une conférence de presse d'ici à la fin du mois de décembre prochain pour donner les résultats et l'évaluation de cette opération.