Mission La ville thermale suscite un intérêt particulier eu égard à sa vocation touristique. Chaque année, ce sont des milliers de curistes, de touristes et autres passagers qui sont attirés par les eaux thermales de Bouhanifia et qui y séjournent l?espace d?une période déterminée. Pour répondre aux exigences que nécessite une telle affluence, l?Etat a investi dans le logement, secteur concurrencé par le privé, car assurés de la rentabilité de telles opérations : motels, logements et immeubles. A ce titre, la station constitue le pôle d?attraction des responsables qui lui réservent un traitement de faveur et le nombre des opérations lancées dans cette localité en est la parfaite illustration. Néanmoins et en dépit de tous ces projets, bien des lacunes ont été décelées. Parmi elles, il y a lieu de signaler que la Caisse nationale d?épargne et de prévoyance (Cnep) avait entrepris un important projet de logements et de locaux commerciaux. Achevées en 1989, ces réalisations restent à ce jour abandonnées et leur état se dégrade chaque jour davantage. Les multiples tentatives à l?effet de les reconvertir en logements sociaux se sont avérées vaines. Soucieuse de répondre aux doléances de ses épargnants, la Cnep, convaincue de l?importance d?un tel projet, n?a pas hésité à construire des logements décents à Bouhanifia, ville prospère à l?époque, convoitée et visitée par des milliers de personnes toutes couches sociales confondues. Bien que plusieurs dizaines d?hôtels aient été réalisés aussi bien par l?Etat que par le privé, la demande était largement supérieure à l?offre. Hélas, les événements liés à la situation sécuritaire qui prévalait dans la région, avaient dissuadé les épargnants de solliciter des logements à Bouhanifia et ceux qui s?étaient engagés se sont désistés engendrant un manque à gagner à la caisse. Situés à l?entrée de la ville, en allant vers Oran ou Mascara, ces logements, mis en vente par la Cnep et en l?absence de postulants, sont dans un abandon total et n?était la présence permanente des forces de sécurité à proximité, leur situation aurait empiré, car sujets à des vols et à la destruction. Si de nouvelles mesures ne sont pas prises dans les meilleurs délais, ce patrimoine verra sa valeur vénale en nette diminution et les postulants seront découragés même si la crise du logement sévit dans la région notamment ces dernières années au cours desquelles la ville a enregistré l?arrivée de plusieurs familles, en raison d?un exode rural massif. Maintenant que le problème sécuritaire est en voie de règlement, le moment est propice pour tenter de sauver ce qui peut l?être d?autant plus que les demandes d?attribution de logements sociaux affluent au niveau du siège de l?APC de Bouhanifia. A moins que le silence observé jusque-là ne soit révélateur d?un sabotage caractérisé.