Force n «Israël n'a d'autre choix, s'il veut la paix, que d'opérer un retrait total des territoires palestiniens et arabes jusqu'à la ligne de 1967, y compris à El Qods est», selon Abbas. «Le temps qui passe et les décennies d'occupation ne nous feront pas renoncer à un seul pouce de notre terre, conformément au droit international», a affirmé le président palestinien, dans un message publié, hier, à l'occasion du 20e anniversaire de la proclamation symbolique d'un Etat palestinien. «La paix avec Israël passe par un retrait total et global des territoires palestiniens et arabes occupés par l'Etat hébreu», a-t-il insisté. Outre la Cisjordanie, Israël occupe le plateau du Golan depuis 1967, ce dernier a été annexé en 1981 aux dépens de la Syrie. Mahmoud Abbas a, par ailleurs, affirmé que «les réunions et négociations avec Israël étaient une occasion pour affirmer les grands principes pour parvenir à une paix juste et globale, dissiper les illusions de la partie israélienne au sujet de Jérusalem et des colonies de Cisjordanie, et mettre la communauté internationale devant ses responsabilités». «Nous ne pouvons pas parvenir à la paix et à la sécurité sous les armes de l'occupation et avec une politique fondée sur la force», a-t-il martelé. Les négociations de paix israélo-palestiniennes ont été relancées en novembre 2007, lors de la réunion internationale d'Annapolis, aux Etats-Unis. Mais aucune percée n'a été enregistrée depuis. Demain, Abbas et le Premier ministre du gouvernement israélien de transition, Ehud Olmert, se retrouveront pour la première fois depuis septembre dernier, afin d'évoquer ce processus et la situation dans la bande de Gaza, dont l'Autorité palestinienne a perdu le contrôle en 2007 lors d'un coup de force du mouvement Hamas. Ce dernier territoire est toujours soumis à une violence et à un blocus israélien. Quatre Palestiniens ont été tués ce matin lors d'une frappe aérienne israélienne dans l'est de la ville, selon une source médicale palestinienne. L'armée israélienne a confirmé avoir mené une attaque aérienne. Les points de passage entre la bande de Gaza et Israël sont ainsi restés fermés malgré les appels internationaux à leur réouverture, ont indiqué des responsables israéliens. Ces points de passage sont fermés depuis la reprise, le 5 novembre dernier, des affrontements entre l'armée israélienne et le mouvement Hamas, en dépit d'une trêve des violences en vigueur depuis le 19 juin dernier. A la suite de la fermeture des points de passage, l'ONU a dû interrompre ses distributions d'aide alimentaire après le renforcement du blocus.