Le président palestinien Mahmoud Abbas a affirmé samedi que la paix avec Israël passait par un "retrait total et global" des territoires "palestiniens et arabes" occupés par l'Etat hébreu. Israël "n'a pas d'autre choix s'il veut la paix et la sécurité que d'effectuer un retrait total et global de tous les territoires palestiniens et arabes, jusqu'à la ligne du 4 juin 1967, y compris à Jérusalem-Est", a estimé M. Abbas dans un message publié à l'occasion du 20e anniversaire de la proclamation symbolique d'un Etat palestinien. "Le temps qui passe et les décennies d'occupation ne nous feront pas renoncer à un seul pouce de notre terre (...), conformément au droit international", a-t-il insisté. Outre la Cisjordanie, Israël occupe le plateau du Golan, conquis en 1967 puis annexé en 1981 aux dépens de la Syrie. Le président palestinien a par ailleurs affirmé que "les réunions et négociations avec Israël" étaient "une occasion pour affirmer (les) grands principes pour parvenir à une paix juste et globale, dissiper les illusions de la partie israélienne au sujet de Jérusalem et des colonies (de Cisjordanie), et mettre la communauté internationale devant ses responsabilités". "Nous ne pouvons pas parvenir à la paix et à la sécurité sous les armes de l'occupation et avec une politique fondée sur la force", a-t-il martelé. Les négociations de paix israélo-palestiniennes ont été relancées en novembre 2007 lors de la réunion internationale d'Annapolis (Etats-Unis). Mais aucune percée n'a été enregistrée depuis. Aujourd'hui, M. Abbas et le Premier ministre du gouvernement israélien de transition Ehud Olmert doivent se retrouver pour la première fois depuis septembre, afin d'évoquer ce processus et la situation dans la bande de Gaza, dont l'Autorité palestinienne a perdu le contrôle en 2007 lors d'un coup de force du mouvement islamiste Hamas. Ce dernier territoire est soumis à un blocus israélien en réaction à des tirs de roquette contre le sud de l'Etat hébreu. À Alger, le 15 novembre 1988, le Conseil national palestinien (en exil) avait symboliquement proclamé l'indépendance d'un Etat palestinien, au côté d'un Etat israélien, conformément aux résolutions internationales. R. I./Agences