Résumé de la 42e partie n Le Dr Sanders le répète, à son procès : en provoquant la mort de sa patiente, il voulait la soulager de ses souffrances. L'affaire s'ébruite, la presse s'en empare et déjà les premières questions fusent : le docteur Sanders a-t-il agi, comme il le soutient pour soulager sa malade ? Sachant que celle-ci était condamnée et même qu'elle n'avait plus que quelques heures à vivre, pourquoi avoir précipité sa mort ? Ne cherchait-il pas, par cet acte d'euthanasie, se faire de la publicité ? La famille de la défunte était-elle au courant ? Et si cette affaire a été commanditée par la famille ? Mais alors, dans quel but ? On ne manque pas d'interroger l'époux, M. Borotto. — Etiez-vous au courant de ce que le docteur Sanders allait faire. L'homme semble hésiter. — J'avais confiance en le Dr Sanders et je sais avec quel dévouement il a soigné ma pauvre femme. — Mais savez-vous, qu'il allait faire cette piqûre mortelle ? Comme il hésite encore, on insiste. — C'est votre devoir de tout révéler ! — Quand il m'a appelé pour m'annoncer son décès, j'ai été soulagé et j'ai dit : «Dieu soit loué»… — Avez-vous donné votre accord ? — Non ! Le docteur ne m'a jamais fait part de ses projets et je ne lui ai jamais rien demandé ! — Vous le désapprouvez ? — Je dis seulement que je n'ai pas été consulté ! Des voix s'élèvent pour dire que le veuf et le médecin ont pu s'entendre pour éliminer la pauvre femme. Une enquête est ordonnée : Borotto n'avait aucun intérêt à se débarrasser de sa femme, aucun héritage en vue, aucune assurance vie contractée en son nom, rien qui justifie qu'on ait commandité sa mort. — Elle le gênait ! — Non, dit Borotto, je l'aimais… je l'ai toujours aimée ! On demande à M. Borotto : — Avez-vous quand même des reproches à faire au médecin ? — Non, il a soulagé ma femme ! Et il ajoute, en retenant ses larmes. — Elle souffrait… c'était insupportable ! Le shérif O'Brien enquête sur le médecin, essayant de cerner sa personnalité. Il commence par ses collègues, de l'hôpital. Quelques médecins trouveront que le docteur Sanders pouvait pratiquer l'euthanasie sans l'afficher de façon aussi outrancière : ne cherche-t-il pas, par ce comportement, à se faire de la publicité ? Mais la plupart des gens interrogés diront, du médecin : — C'est un homme de cœur ! (à suivre...)