Le réalisateur algérien établi en Allemagne, Yahia Benamar a estimé lundi à Adrar que le théâtre algérien avait besoin de techniques scientifiques modernes, afin d'améliorer la qualité de la réalisation et de la scénographie. Dans une déclaration à l'APS, cet artiste, qui avait obtenu les meilleurs prix de réalisation et de scénographie lors des journées nationales du théâtre professionnel, organisées en juin dernier à Alger, a ajouté que le spectateur algérien se lasse souvent devant un décor sans vie et sans dynamisme. Yahia Benamar, qui s'apprête à participer au festival arabe du théâtre prévu du 9 au 16 janvier prochain au Caire (Egypte), n'a toutefois pas caché son admiration pour les textes présentés par les amateurs et les professionnels à l'occasion des journées nationales théâtrales qui se tiennent actuellement à Adrar, tout en déplorant le fait qu'ils ne sont pas pris en charge par des réalisateurs et scénographes. S'interrogeant sur le renouveau constant qui caractérise le théâtre en Europe, en comparaison avec le théâtre national, le même interlocuteur a souligné que les techniques utilisées dans sa pièce le dernier train ont coûté moins cher que d'autres réalisées jusqu'alors, en dépit de l'usage de techniques scientifiques qui n'ont pas nécessité un budget colossal, dit-il. À noter que le réalisateur Yahia Benamar a été sollicité par le théâtre régional de Annaba Azzedine-Medjoubi pour la réalisation d'une pièce intitulée le gardien des ombres, inspirée de l'œuvre de l'auteur Hamid Ghouri.