Résumé de la 8e partie n Se sentant comme prisonnière, Laurie veut tromper la vigilance de Abilene, la voici donc devant l'entrée de l'hôtel attendant un taxi... Elle regarda à nouveau plusieurs fois en arrière, vers l'entrée de l'hôtel. Mais elle ne vit rien d'autre que le portier en train de discuter avec le porteur. Enfin un taxi jaune se rangea le long du trottoir et l'employé de l'hôtel ouvrit la portière pour laisser sortir une femme d'une cinquantaine d'années. Pendant que le chauffeur retirait du coffre un jeu de bagages assortis, Laurie voulut s'engouffrer dans le véhicule. Mais un long bras apparut devant ses yeux et claqua la portière. — On peut gâcher beaucoup d'argent en taxis dans cette ville, dit Abilene. A propos, comment va votre migraine ? Il la dominait de toute sa hauteur et était ce jour-là vêtu d'une chemise rouge et blanc à empiècement, d'un jean noir encore raide et de bottes noires et luisantes à bouts argentés. Seul son chapeau de cow-boy était resté le même. Son visage rasé de frais affichait un sourire rayonnant. Il avait dû se changer dans la Jeep et se raser dans les toilettes des hommes. — Oh... beaucoup mieux.. Elle s'efforça de ne pas rougir, mais la chaleur de ses joues lui indiqua que c'était raté. Son cœur battait à tout rompre. — Je pensais juste aller faire un peu. de shopping. — Ma bagnole est là derrière. Où est-ce que je vous emmène ? -- Je vous en prie, ne soyez pas vexé. Mais je préférerais rester seule. — Pas possible. Si quelque chose devait vous arriver, M. Major ne me le pardonnerait jamais. — Vous voulez dire Peter ? Il ne daigna pas répondre, et elle poursuivit : — Je poursuis une formation d'infirmière, Abilene. J'ai parcouru, seule et de nuit, des quartiers à côté desquels les pires coins de Los Angeles ressemblent à Disneyland. Je veux juste passer une journée tranquille. — Je n'ouvrirai pas mon clapet. Vous en oublierez ma présence. Sa main se referma sur le bras de Laurie. Elle jeta un coup d'œil alentour. L'employé tenait la porte à la femme sortie du taxi un moment plus tôt. Le chauffeur de taxi, un noir baraqué à l'oreille percée d'un anneau, semblait hésiter à repartir. Mais lorsque Abilene entraîna Laurie à l'écart du véhicule, il se remit au volant et démarra. Je suis en train de me faire kidnapper, songea-t-elle. Mais elle resta silencieuse. Elle se laissa emmener par Abilene. Tandis qu'ils s'éloignaient de l'hôtel, Laurie se mit à échafauder un plan. Cela ne s'imposait sans doute pas, et elle en viendrait peut-être à le regretter, mais elle commençait à se dire qu'il était impossible de discuter avec Abilene. Elle se demanda par quel miracle Peter et lui avaient bien pu devenir amis. Peut-être était-ce une ruse d'homme d'affaires, copiner avec l'homme à tout faire pour mieux conquérir le boss. (à suivre...)