Résumé de la 11e partie n Abilene montre à Laurie le fichier FBI de Peter il est rempli d'arrestations et de citations en justice. Elle est en état de choc en remontant dans la jeep de Abilene... Ça, c'est la meilleure ! Faut que je pense à la répéter à Jake ! M. Major - enfin, c'est comme ça qu'il se fait appeler ici, et c'est légal, mais essayez donc de faire gober ça aux journaux - a des amis partout. — Vous voulez dire qu'il possède des gens? Même la police ? — Personne n'est assez riche pour ça. Mais à Los Angeles, tout peut s'acquérir pour un prix raisonnable. — Et Peter, il lui appartient aussi ? — Sur ce point les opinions divergent. Quand Major a quitté Detroit, Macklin l'a accompagné, s'est débrouillé pour lui faire de la place, et puis il est reparti. Il pensait ne plus rien lui devoir, et peut-être bien qu'il avait raison. Mais il n'aurait pas dû choisir de passer sa lune de miel ici. Il a été vu, et M. Major n'est pas du genre à laisser le talent inemployé. — Qu'est-ce qu'il a été chargé de faire pour Maggiore ? Elle prononça délibérément le nom à l'italienne. — Il répare une erreur commise par M. Major. Le boss a fait confiance à un type à qui il a dû verser cinq fois la somme prévue pour qu'il ne crache pas le morceau. Et puis, voilà que cette personne a reçu une offre plus intéressante. Le boulot de ton nouveau mari, c'est de faire en sorte que ce gars ne touche pas un centime. Elle baissa les yeux vers le journal. — Maggiore veut que Peter supprime un témoin de l'accusation ? — Pas si bête, la fermière ! Le sourire absurde se forma à nouveau sur son visage. — Votre job, c'est de ne pas me lâcher d'une semelle pour être sûr que Peter ira jusqu'au bout. S'il vous lâche, vous me tuerez. — Je ne suis pas un tueur, m'dame l'infirmière. Si c'était le cas, on n'aurait pas besoin d'employer Macklin. Mais si ton mari foire son coup, se fait la belle, ou oublie les règles du jeu, je peux t'arranger de telle façon qu'il n'aura pas envie de te récupérer. Tenant son chapeau par le bord, il le fit osciller d'avant en arrière. Puis sa main droite surgit de derrière sa tête. Laurie sentit, juste sous son oeil droit, la piqûre d'une fine lame d'acier. — Et on dit M. Major, reprit Abilene. Si tu ne veux pas lire ta température en braille, tu as intérêt à te montrer plus respectueuse. Elle le pria de la ramener à l'hôtel. Sur Wilshire ils furent contraints de s'arrêter et d'attendre que la rue soit dégagée : devant le bar d'un hôtel de luxe, une rangée de taxis attendait tandis qu'une foule de clients descendaient ou remontaient en voiture, assistés par des employés en uniforme. Elle demanda à Abilene de quoi il s'agissait. — D'un bar à cigares, dit-il. Des touristes viennent de partout pour voir Demi Moore tirer sur un Corona. — J'ai besoin d'un verre, dit-elle. — On n'arrivera jamais à rentrer. — Il faut que je boive quelque chose. (à suivre...)